Monnières. Les vœux offensifs de Patrick Viverge

L'ancien conseiller général souhaite valoriser son village, et optimiser la capacité d'investissement de la commune, avec bon nombre de projets innovants en ligne de mire.

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Patrick Viverge.

Monnières. Petit village d’un peu moins de 400 habitants lors du dernier recensement, niché au pied de Lourchaux. Et son maire, Patrick Viverge, qui lors de ses vœux, jeudi soir dans sa salle des fêtes, pouvait s’enorgueillir de compter parmi l’assistance le sous-préfet Hughes Alladio, le maire de Dole et conseiller départemental Jean-Baptiste Gagnoux, ou encore le président du Grand Dole, Jean-Pascal Fichère. Entre autres…

« Cet été, un tract a circulé m’érigeant en dictateur local ! J’ai passé l’âge… » débutait Patrick Viverge, se voulant, comme souvent offensif, convaincu, convaincant, mais raisonnable.

« Je ne décide pas tout, tout seul. Nous avons organisé plus de 15 réunions publiques. Mais il est vrai que je ne décide pas avec tout le monde. Heureusement, pour cela, il y a beaucoup de gens sur qui je peux compter. La nature a horreur du vide… ».

« J’ai besoin des habitants pour avancer et monter des projets »

Il poursuivait :
« On critique beaucoup l’État, mais il est très important. Notamment grâce à la DETR (Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux), qui représente pour nous, une aide financière de 41 000 euros. Même chose pour le Département qui a contribué à la sécurisation du carrefour de la D 905. Et puis bien sûr, n’oublions pas le Grand Dole, avec qui nous travaillons activement. Notamment en conférence des maires tous les mois, et grâce à la mise à disposition de personnels » réaffirmait l’élu, remerciant ainsi toutes les strates du millefeuille territorial.

Puis arrivaient les projections pour 2025 : les rues de l’Eglise et de Sampans, le projet d’implantation d’un nouveau lotissement « avec quelques parcelles, ce qui devrait rapporter 180 000 euros », le chemin doux « de la mare de la Charme à Monnières », également une volonté de replanter de la vigne à Monnières et de l’exploiter ensuite.

« J’ai besoin des habitants pour avancer et monter des projets. Quand on valorise le patrimoine d’une commune, c’est tout le patrimoine privé qui est aussi valorisé ».
Point important, Patrick Viverge précisait par ailleurs que « tous les projets se feront sans augmentation d’impôts communaux, ni d’emprunts, ni d’augmentation du syndicat des eaux ».

Des finances « extrêmement saines »

Et de conclure en relevant les finances « extrêmement saines » de la commune.
« Dans les villages qui sont dans une strate similaire à la nôtre, moins de 500 habitants, on considère que l’endettement doit être compris entre 5 et 7 ans. Chez nous, c’est un an !
Ce qui nous offre une capacité d’investissement énorme, potentiel que je compte optimiser du mieux possible. C’est pourquoi je vous invite à nous rejoindre au café partagé (chaque mardi à partir de 14 heures), ou à venir discuter à notre permanence des élus ».

Brièvement, le sous-préfet Hughes Alladio prenait le micro et déclarait :
« Les problèmes viennent souvent de l’ignorance de l’autre. C’est de là que naissent les incompréhensions. La Fraternité, la réconciliation est la seule manière de s’en sortir.
Le Jura donne un bel exemple avec ses fruitières. Tâchons de perpétuer cette tradition de solidarité et de mutualité, que nos territoires connaissent bien ».
Une note plutôt optimiste et encourageante.

Lourchaux…

Le mont Joly, dont le véritable nom est « Lourchaux », s’étend sur les deux communes de Monnières et Sampans. Son altitude varie de 275 à 294 mètres.

Grâce à l’Agglomération du Grand Dole, et l’intervention d’associations ou d’organismes tels que Dole Environnement, le site est en voie de réhabilitation et de « renaturation ».
En ce sens, un projet de table d’orientation et de liaisons douces vers le Mont Roland est actuellement à l’étude. A suivre.