Marie-Christine Chauvin : l’heure du bilan

L’élue ne se représente pas pour siéger au Palais du Luxembourg. Elle revient en exclusivité pour Hebdo 39 sur ce mandat qu’elle a exercé avec « passion et forte motivation ».

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Marie-Christine Chauvin ne se représente pas. Elle reste engagée pour le Jura en tant que conseillère départementale.

Votre mandat de sénateur s’achève dans quelques semaines. En quelques mots, quel bilan en faites-vous ?

J’ai exercé ce mandat avec passion et forte motivation.
Je me suis appliquée à remplir la mission que les grands électeurs m’ont fait l’honneur de me confier. Pour cela, je m’organisais pour :
1) être présente au sénat 3 jours par semaine afin de voter les lois et contrôler le gouvernement. Les votes et débats se passent au sein de l’hémicycle. Par contre, le travail préparatoire nous permet d’approfondir les textes. Pour moi, c’était au sein de la commission des affaires économiques, de la délégation aux entreprises, des groupes d’études : handicap, élevage, agriculture et alimentation, vignes, vin, chasse et pêche …, et de différentes missions : hôpital et santé, l’avenir de la commune et du maire, l’enseignement agricole…
2) être présente sur le terrain aux côtés des élus et des acteurs économiques afin d’être à leur écoute et de faire remonter leur préoccupation parfois en adressant une question écrite au ministre concerné.
C’est vraiment un mandat passionnant. Nous avons la chance de côtoyer des personnes ressources qui nous aident à analyser les différentes situations nationales et géopolitiques.

Quel est votre meilleur souvenir ?

C’est très difficile de hiérarchiser les souvenirs. Ils sont tellement nombreux.
J’ai pris énormément de plaisir à présider, pendant les 6 années de mon mandat, le groupe d’étude élevage. C’est une grande preuve de confiance que m’a faite Sophie Primas, la présidente de la commission des affaires économiques. J’ai pu organiser de nombreuses auditions et travaux. Lors de la dernière réunion de cette mandature, Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, a accepté mon invitation. J’ai pu lui rappeler les préoccupations majeures de nos agriculteurs : rémunération des agriculteurs, problème venant de la prédation, zone de non-traitement, aléas climatiques, …

Et le plus mauvais ?

Je ne dirai pas le plus mauvais, plutôt le plus décevant : la façon dont s’est déroulé le débat sur la réforme des retraites. La majorité sénatoriale voulait apporter des amendements indispensables puis voter le texte. L’opposition a tenté de mettre en place un système de blocage. Dommage le débat aurait pu être d’un niveau plus élevé !

L’action dont vous êtes la plus satisfaite ?

Membre de la commission des affaires économiques et de la délégation aux entreprises, j’ai pu organiser le déplacement de l’une et de l’autre dans le Jura. Un certain nombre de mes collègues sénateurs ont pu rencontrer nos chefs d’entreprises jurassiens pour certains au cœur de leur entreprise, pour d’autre à l’occasion d’une table ronde réunissant la diversité de notre tissu économique. Ce fut un temps de partage très important.

Vous avez fait le choix de ne pas vous représenter. Pourquoi ?

J’ai commencé dans la vie publique en tant que conseiller municipal de Chaux-Champagny en 1983. J’ai été élue et réélue maire de 1995 à 2017, date à laquelle j’ai dû démissionner après mon élection parlementaire pour cause de non cumul. Je suis conseillère départementale depuis 2001. J’ai été élue sénateur le 24 septembre 2017.
Je pense maintenant que le moment est venu de donner du temps à ma famille.
Je reste conseillère départementale du canton Arbois-Salins donc toujours dans la vie publique locale. Je continue mon investissement politique au sein du parti Les Républicains en tant que membre du bureau politique.

Qui soutenez-vous et pourquoi ?

Je soutiens Clément Pernot et Gérôme Fassenet.
Une élection sénatoriale est une élection politique. Ce sont les 2 candidats investis par le parti les Républicains. Ils ont donc tout mon soutien.
Ils ont également toute ma confiance. Depuis 2001, je siège au conseil départemental avec Clément Pernot. Il est devenu président en 2015. Il connaît toutes les communes du Jura. C’est un homme de conviction. Il saura porter la voix des élus Jurassiens. Gérôme Fassenet, tout jeune maire de sa commune de Louvatange en 2014, a su s’imposer comme président de la communauté de communes de Jura Nord. Élu au conseil départemental depuis 2015, sa vice-présidence en charge du tourisme lui a permis de rencontrer les élus d’une grande partie du Jura.
Clément Pernot et Gérôme Fassenet : deux hommes qui connaissent la gestion d’une commune, d’une communauté de communes et d’un conseil départemental : le profil idéal pour nos deux sénateurs.

Qui siègera au Sénat dans un mois ? (Crédit photo : Sénat)

Qui veut devenir sénateur dans un mois ?

Plusieurs Jurassiens sont intéressés pour devenir sénateur le 24 septembre. Devenir ou rester… Sylvie Vermeillet (Parti radical) travaille à sa réélection depuis plusieurs mois en multipliant les rencontres avec les élus. Beaucoup s’accordent à dire qu’elle devrait conserver son siège. Mais rien n’est jamais acquis tant que l’élection n’a pas eu lieu. Et les deux places de sénateur dans le Jura seront très disputées…

Beaucoup d’ambitieux mais peu d’élus…

Les premières à communiquer sur leur candidature début juillet ont été les conseillères régionales, Liliane Lucchesi et Sarah Persil, qui représenteront l’union de la gauche et de l’écologie. Il y a quelques jours, les grands électeurs ont reçu un courrier des candidats des Républicains les invitant à différentes réunions : les conseillers départementaux Clément Pernot (président) et Gérôme Fassenet.
Sans qu’aucun communiqué ne soit parvenu à notre rédaction, il serait question aussi du conseiller départemental Philippe Antoine pour Renaissance, le conseiller départemental Jean-Daniel Maire sans étiquette, le maire Virginie Pate pour Horizon, les conseillers municipaux Véronique Asnar et Emeric Pauvret pour LFI, le maire Aurore Vuillemin-Plançon pour le Rassemblement national.
Et quid du maire Patrick Viverge ? Ou encore de Sandrine Gauthier-Pacoud, maire et présidente de l’AMJ, dont le nom a longtemps circulé ?
Réponses à l’issue du dépôt des candidatures en préfecture, prévu du 4 au 8 septembre.