L’invité de la semaine : Michael Isabey

Il a défendu pendant 12 ans les couleurs du FC Sochaux. Déjà à l’époque, il incarnait les valeurs que le club entend bien retrouver aujourd’hui. Un franc-comtois, travailleur et humble qui entend bien à son niveau participer au projet qui se met en place. Rencontre.

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(Crédit photo : fcsochaux.fr)

Comment a débuté votre carrière de footballeur ?

J’ai commencé le foot à Pontarlier jusqu’à l’âge de 15 ans puis ayant intégré la section sportive du collège Montjoux à Besançon j’ai rejoint le BRC où j’ai joué au niveau national dans les différentes catégories jusqu’à l’âge de 21 ans. C’est à ce moment-là que la cellule recrutement du FC Sochaux m’a contacté et recruté. C’était l’époque où Faruk Hadzibegic était entraineur. J’ai signé mon premier contrat pro en 1997…

On peut parler d’un rêve de gosse ?

Comme beaucoup de monde de la région, j’allais de temps en temps au stade Bonal voir des matchs en tant que supporter. J’ai aussi vu le FCSM jouer en coupe de France à Pontarlier en 1987 avec des joueurs comme Paille et Sauzée… pour ce match là j’avais été ramasseur de balles.
J’ai finalement passé 12 années à Sochaux avec une montée en Ligue 1 dès la première saison puis pour ce retour au plus haut niveau des moments un peu plus difficiles. J’ai donc été prêté à Besançon puis on m’a donné une seconde chance en 2000 et alors que l’équipe était redescendue, j’ai eu la chance de vivre une nouvelle montée en Ligue 1.

Et le palmarès s’est étoffé…

Je suis resté au FC Sochaux jusqu’en 2009 avec au palmarès un titre de champions de Ligue 2, une coupe de la Ligue en 2004 et la Coupe de France en 2007 ainsi qu’une finale du trophée des Champions perdue cette année-là contre Lyon. Il y a aussi eu les matchs en coupe Europa et en Intertoto dont un 1/8ème de finale en 2003-2004 contre l’Inter de Milan.

Certains moments vous restent en mémoire ?

De beaux souvenirs en effet… ceux dans l’ancien stade Bonal d’abord puis dans le nouveau. Les victoires et les matchs où la ferveur du public nous portait. Sans oublier bien sûr mon premier but chez les pros en Ligue 2 contre Guingamp à domicile et le premier en Ligue 1, à Lyon, d’une tête plongeante.

Quel rôle jouez-vous aujourd’hui à Sochaux ?

Je suis revenu au club en 2022 comme responsable de la préformation des U14 et U15, en charge également de l’équipe U15 et cette année je m’occuperai des U17 nationaux. C’est un véritable retour aux sources pour moi, certes quelques années après la fin de ma carrière au club mais c’est ainsi.
Je suis content de prendre part à la formation qui est une marque de fabrique du FCSM et d’y retrouver les valeurs auxquelles je suis très attaché : travail, rigueur, goût de l’effort, humilité, solidarité…tout ce qui fait l’ADN de Sochaux.

Pourtant tout a failli s’arrêter. Comment avez-vous vécu cet été si particulier ?

Franchement, on a tous été surpris, abasourdi. L’annonce de la rétrogradation puis du probable dépôt de bilan ont été comme un tremblement de terre. Il y a eu de longues périodes de doutes et on est passé par toutes les émotions au fil des annonces et décisions. Ça a été très dur à gérer au quotidien et en effet, quand un vendredi après-midi on a vu tous les gamins du centre de formation repartir on a pensé que c’était vraiment la fin.

Mais Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez sont arrivés…

Déjà lors du premier projet déposé par Romain Peugeot, j’étais plutôt confiant mais malheureusement ça ne s’est pas fait. Quand ensuite ce duo a pris les choses en mains, l’espoir est revenu et les connaissant j’ai vite été confiant. Je n’oublie pas aussi le formidable élan insufflé par les Sociochaux et tous les soutiens qui sont venus se greffés au projet FCSM 2028. C’est vraiment quelque chose de formidable et qui fait chaud au cœur.

Vous avez donc retrouvé les terrains ?

Depuis le 20 août en effet, comme mes collègues, je suis revenu au centre de formation. Nous sommes tous conscients de la chance que nous avons de pouvoir repartir pour cette nouvelle page de l’histoire du club. Il faut donc la saisir, travailler et continuer à miser sur la formation pour sortir de bons joueurs pour l’avenir. On sait aussi qu’avec une phase de préparation tronquée, les débuts vont être difficiles mais avec un tel enthousiasme et l’envie de défendre les couleurs et les valeurs du FC Sochaux, il faut être confiant. Le projet a fixé des objectifs et on fera tout pour les atteindre, notamment en retrouvant la Ligue 1, pourquoi pas en 2028, année du centenaire. D’ici là, travaillons pour retrouver une bonne cohésion, de la stabilité, se restructurer et grandir petit à petit.

D.A