Valentin Drouvot, vous êtes le responsable de la communication de Reconquête! Jura, mais aussi responsable départemental de Génération Z. Pourquoi et comment vous êtes-vous engagé en politique aux côtés d’Eric Zemmour ?
Mon engagement politique aux côtés d’Éric Zemmour n’est pas le fruit du hasard, mais d’une réflexion profonde sur l’avenir de notre pays. Je me suis engagé chez Reconquête depuis décembre 2021, peu de temps après la création du parti. En tant que citoyen préoccupé par les défis que traverse la France, j’ai ressenti la nécessité de ne plus rester spectateur, mais d’agir pour contribuer à un projet ambitieux, cohérent, et profondément ancré dans les valeurs qui ont forgé notre identité nationale.
Éric Zemmour a su poser des mots clairs sur des réalités que beaucoup préfèrent ignorer.
Immigration, identité, sécurité, économie : son diagnostic m’a convaincu par sa sincérité et son courage. À une époque où le politiquement correct limite souvent le débat public, son discours incarne une liberté de pensée et une honnêteté intellectuelle qui m’ont séduit.
Nous venons d’assister à une motion de censure du gouvernement, dont le précédent historique remonte à 1962 avec Georges Pompidou… Que pensez-vous de cette situation exceptionnellement instable ?
La situation actuelle en France est marquée par une instabilité politique inhabituelle. Dans la 5ème République, le recours à une motion de censure est un fait rare, qui souligne par ailleurs à quel point le climat politique est tendu.
A titre de comparaison, lorsque Georges Pompidou a fait face à une motion de censure, cela a conduit à la dissolution de l’Assemblée nationale et à des élections législatives anticipées.
Aujourd’hui, bien que les circonstances historiques et politiques soient différentes, certaines similitudes émergent : d’une part, un mécontentement profond de la classe politique et d’autre part de la société face aux choix du gouvernement.
Cela reflète une polarisation accrue et une difficulté à maintenir des majorités stables dans un paysage fragmenté.
Cette fragmentation démontre des tensions sociales toujours bien présentes. Si cette motion de censure a des racines dans des décisions impopulaires, comme la réforme des retraites ou d’autres mesures controversées, cela révèle surtout une fracture profonde entre le gouvernement et la population.
Cela relance également le débat sur la place du Parlement et sur la concentration des pouvoirs dans les mains de l’exécutif.
Comment envisagez-vous l’avenir du pays ? La 5ème République peut-elle encore tenir dans ces conditions ? Doit-on espérer la démission d’Emmanuel Macron ?
La Cinquième République, fondée sur un exécutif fort, semble aujourd’hui confrontée à ses limites dans un contexte de multipartisme et de contestation sociale généralisée. Les critiques sur le caractère présidentialiste du régime s’intensifient. Le rôle des contre-pouvoirs et la participation citoyenne pourraient être renforcés.
La démission du président Emmanuel Macron reste improbable sur le court terme, car elle serait perçue comme un aveu d’échec et créerait un vide institutionnel. Cependant, elle pourrait survenir si le président juge que son mandat est devenu intenable sur le plan politique…
Selon-vous, plus globalement, comment sortir la France du marasme social, économique et sociétal dans lequel elle semble irrémédiablement embourbée ?
La situation actuelle en France, marquée par des tensions sociales, des défis économiques et une polarisation politique, appelle une approche plurielle. D’abord renouer avec le dialogue social, ensuite réformer les institutions en profondeur, aussi miser sur une transition écologique inclusive. Ce qui oblige à s’attaquer aux fractures sociétales, renforcer l’autonomie stratégique de la France, et réinsuffler un meilleur projet collectif. Par exemple, les responsables politiques doivent s’engager à expliquer leurs décisions, en reconnaissant les contraintes, mais aussi les aspirations des citoyens.
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