Vous allez prendre de nouvelles fonctions. Quelles sont-elles ?
Je pars au Grand Besançon Métropole, au service tourisme. J’aurai en charge, entre autres, de coordonner et piloter le contrat de canal du Rhône au Rhin qui s’étend sur 179 kms et traverse 235 communes. Il s’agira de dynamiser le tourisme fluvestre, c’est-à-dire la plaisance, les activités fluviales, mais aussi le cyclotourisme en améliorant notamment les équipements, les services, l’accueil des clientèles. Le poste est aussi axé sur le développement de l’itinérance, à travers les activités de pleine nature.
Pourquoi avoir fait le choix de quitter vos fonctions actuelles ?
Je reste très attaché au Jura : j’ai travaillé neuf ans dans le Haut Jura à Morez dès la fin de mes études en Rhône Alpes puis seize ans à Dole avec dans les deux structures beaucoup de satisfaction à la clé. Mais cela fait tout de même 25 ans. C’est encore le moment de changer avant de rentrer dans la catégorie des dinosaures du réseau des offices… Blague à part, j’ai vraiment pu constater de près l’image du Jura se transformer, le tourisme évoluer… Je me dis aussi qu’à l’approche de la cinquantaine c’est bien de voir autre chose, c’est un nouveau challenge, de nouvelles personnes, une nouvelle institution… En office, le côté managérial et opérationnel demande beaucoup d’énergie. Je crois en avoir mis beaucoup pendant ces années et je continuerai plus spécifiquement sur une thématique (le fluvial) qui dispose encore d’un grand potentiel de développement.
De quelle action êtes-vous le plus fier ?
Il y en a plusieurs évidemment. Si je devais n’en retenir qu’une, ce n’est pas celle qui a été la plus difficile à mettre en œuvre mais elle a enclenché une grosse dynamique à Dole. A Morez, on avait mis en place un parcours de l’émail. J’avais gardé cette idée, lors de mon recrutement, de lancer un circuit dans cette jolie ville d’art et d’histoire qu’est Dole. Cela a donc été le circuit du chat perché créé deux ans après mon arrivée. Dès le début, il a beaucoup fait parler… Et au final cet animal de compagnie et sympathique se marie bien avec Dole, ses ruelles, son patrimoine. Il en est rapidement devenu la mascotte et tout un marketing en a découlé autour y compris un grand événement culinaire… C’était une vraie surprise.
Quel investissement allez-vous conserver pour le Jura ?
Deux choses me tiennent particulièrement à cœur et pour lesquelles j’essaierai de me rendre disponible…
La ligne des hirondelles, un produit touristique créé par les OT de Saint-Claude et Dole en 2003 et qui connait encore un succès grandissant 22 ans plus tard. Chacun a mis du cœur à l’ouvrage pour faire découvrir le Jura du nord au sud et inversement à des milliers de touristes durant ces années… et que dire des retombées médiatiques. En outre, cette voie suit quasiment tout le tracé de l’Echappée jurassienne (par les chemins de GR) donc l’intermodalité est totalement permise pour des milliers de voyageurs et de randonneurs. Même si la remise aux normes de l’infrastructure est coûteuse, je ne comprends pas sa remise en question alors que l’on souhaite tous un développement touristique durable.
Le week-end gourmand du chat perché. Nous sommes partis d’une idée d’événement gastronomique. Nous avons beaucoup écouté et essayé d’innover pour nous améliorer. Onze ans après, une amitié sincère nous lie tous car chaque année c’est toujours un succès qui dépasse même nos espérances.
Un dernier mot ?
Je pars serein avec une stratégie touristique plutôt bien cadrée et un office de tourisme qui s’est je crois professionnalisé. Le tourisme, c’est aussi de l’humain. J’espère avoir pu aider les collègues, les étudiants mais aussi les bénévoles rencontrés… Je remercie aussi les élus avec lesquels j’ai travaillé. La satisfaction est aussi d’avoir pu accompagner certains porteurs de projets touristiques et rien ne m’a fait plus plaisir, début septembre, que de constater auprès de nombre d’entre eux qu’ils étaient à nouveau satisfaits de leur été malgré une légère baisse de pouvoir d’achat constatée. Il y a une vraie dynamique touristique et je m’en réjouis.