La saison de cyclisme vient de s’ouvrir avec de belles épreuves qui attendent les passionnés, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
On va vivre une période qui est toujours très faste dans une saison de vélo, celle des classiques qui a commencé avec Milan San Remo qui a été exceptionnel et qui a donné le ton de ce que sera la campagne des classiques cette année. Côté bonne nouvelle, on a appris que le Slovène Tadej Pogačar sera sur le départ du Paris-Roubaix, ce qui va booster la course d’une manière exceptionnelle. Il y aura la classique Ardennaise la Flèche Wallonne et Liège Bastogne Liège, on va vivre un mois d’avril très intense avec un niveau jamais vu. Pour ma part, j’ai commencé la saison en commentant le Paris-Nice qui s’est déroulé sous des conditions dantesques, éprouvantes, mais il y avait de magnifiques vainqueurs d’étapes chaque jour.
Comme tous les étés, le Tour de France est incontournable, comment analysez-vous le parcours de cette édition 2025 ?
Pour ne rien vous cacher, quand j’ai découvert le tracé du Tour cette année, j’ai eu un peu peur ! Parce qu’il y aura 10 jours de plat avant d’attaquer la montagne et ces étapes paraissaient sur le papier assez ternes, mais à regarder de plus près, on s’aperçoit que certaines devraient parfaitement convenir à des puncheurs et ces premiers jours devraient finalement être intéressants avec des coureurs comme Julian Alaphilippe qui pourrait se démarquer. A partir du 14 juillet, avec une arrivée qui se fera au Mont d’Or, là les choses sérieuses pourront commencer avec une deuxième partie de Tour qui sera très montagneuse, la traversée des Pyrénées, le Mont Vantoux et les Alpes.
L’étape qui relira Nantua à Pontarlier (26 juillet prochain) aura sûrement une place particulière dans votre cœur ?
Oui bien sûr ! Quand j’ai appris que Pontarlier allait accueillir le Tour de France, c’était un véritable bonheur et pour la petite histoire le Tour était passé à Pontarlier lorsque j’étais enfant et au lieu d’aller voir les coureurs sur le bord de la route, j’ai passé toute l’étape devant la télé par peur de louper quelque chose. Ce sera un grand moment pour moi et je me réjouis de voir que le massif jurassien est mis en lumière pratiquement chaque année devant plus de 4 millions de téléspectateurs, c’est une caisse de résonance exceptionnelle et une superbe promotion du territoire.
Vous l’avez dit, le Tour de France passe régulièrement dans le Jura et une question nous taraude, le Mont Poupet ferait-il une belle arrivée d’étape sur la grande boucle ?
Très franchement, le Mont Poupet pourrait faire une très belle arrivée de Tour de France, avec une montée sèche et Christian Prudhomme et ses équipes raffolent de ce genre de cadre pour une arrivée d’étape, le seul point d’interrogation c’est la place au sommet, car les infrastructures d’ASO en demandent beaucoup. Il faut bien avoir en tête que cela représente 5 000 personnes qui se déplacent de ville en ville, cependant on est aujourd’hui capable d’installer des zones techniques en contrebas.
E.S.