Liberté-Égalité-Sororité

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Gérard Bouvier.

Le site de Science&Vie est formel : l’orgasme a une durée de dix à quinze secondes
chez la femme et de six secondes chez l’homme. Ce sont des moyennes qui
permettent à chacun d’espérer qu’il est mieux loti que son voisin.
Cette durée n’est pas estimée au doigt mouillé. Elle nous est formellement signifiée
grâce aux mesures des orgasmomètres du monde entier, ou du moins dans tous les
pays où l’orgasme est laïc, en accès libre et à la portée de toutes les bourses.
Étalonnés avec soins, les orgasmomètres donnent des résultats voisins et voisines
qu’ils soient à micro-turbines provenant de turbocompresseurs de moteurs à pistons,
ou à détection laser à double tête végane ou -pour les modèles les plus anciens- à
pédales…
À la lecture de ces chronométrages la première réaction est le dépit. À raison de trois
orgasmes par semaines de 14 ans à 74 ans (moyenne lissée sur une vie) cela
représente 56 160 secondes soit 15h36 minutes chez l’homme. Et beaucoup plus
chez la femme. Et c’est là que la balance et le glaive de la Justice se prennent les
pieds dans le tapis à s’en faire un torticolis.
Car de quel droit nos compagnes bénéficieraient-elles leur vie durant d’une « petite
mort » à rallonge, quand nous-mêmes -je parle des hommes- devrions nous
contenter d’un orgasme au rabais ? Et souvent à taux dégressif.
Ma colère se mettait en branle quand je découvre une autre étude qui me dit que
50% des femmes surjouent et simulent. En douce.
Dès lors l’équation de la durée orgasmique chez la femme en âge de concourir peut
s’écrire : Durée en secondes sur une vie =
9360 x [(10 à 15, disons 12)] x ½ = 56 160.
Comme on voit les fornicateurs sont renvoyés dos à dos ce qui est un honorable
compromis et -me concernant- met fin au débat amoureux.