Le Mouvement Franche-Comté qui défend la Franche-Comté et donc ses travailleurs s’associe pleinement aux protestations des associations de frontaliers à l’encontre du gouvernement quant à sa décision de réduire de près de 50% le montant de leur indemnisation chômage à partir du 1er janvier prochain.
Trouvant notamment « choquant de voir le gouvernement français qui, grâce à la Suisse et aux frontaliers, a la chance de pouvoir se remplir les poches en taxant des revenus suisses particulièrement élevés, décider parallèlement de les « punir » en les privant des avantages sociaux qui sont la contrepartie des impôts qu’ils payent ».
A l’encontre du principe de l’égalité de traitement ?
« Mais surtout sa décision va à l’encontre du principe de l’égalité de traitement qui est à la base même de tout notre système social et fiscal lequel prévoit que tous ceux qui payent leurs impôts en France doivent pouvoir bénéficier des mêmes avantages, peu importe la nationalité de leur employeur. Ce qui est le cas des frontaliers puisque, considérés comme résidents français, ils payent en France leurs impôts sur leurs revenus suisses » précise Jean-Philippe Allenbach, Président du MFC, estimant que la mesure « est doublement discriminatoire puisque ne s’appliquant qu’à une seule catégorie de travailleurs, les frontaliers, et qu’à une seule catégorie d’habitants, ceux des régions frontières dont notamment les Francs-Comtois, les Corses ou les Bretons n’étant, par exemple, évidemment pas concernés ».
« Ce n’est pas du fait que les salaires suisses sont particulièrement élevés, mais de ce que les salaires français sont particulièrement bas »
Et de conclure en soulignant que cette décision « contrevient au principe de la libre circulation des personnes dans l’espace européen, dont fait partie la Suisse, en ce qu’elle pénalise les Français, et notamment les Francs-Comtois, qui souhaitent y travailler. Raison d’ailleurs pour laquelle la Cour de justice européenne a déjà plusieurs fois retoqué ce genre de projet ».
Pour le Mouvement Franche-Comté, si problème il y a aujourd’hui, ce n’est pas du fait que les salaires suisses sont particulièrement élevés mais de ce que les salaires français sont particulièrement bas.