En Bourgogne/Franche-Comté, les flux d’artificialisation des sols ont diminué de 44 % entre 2009 et 2022, selon une étude de l’Observatoire régional de la santé.
Mais, entre 2009 et 2019, la Bourgogne-Franche-Comté fait partie des trois régions dont la consommation d’espaces liée à l’habitat est supérieure à l’évolution du nombre de ménages, pointent J. Dupon et F. Ovieve, d’Insee Analyses BFC. L’essentiel de cette consommation s’explique par l’augmentation du nombre de logements, qui fait principalement écho au desserrement des ménages. L’évolution de la vacance induite par un parc de logements vieillissant est un autre facteur explicatif. Seules 6 intercommunalités sur 113 ont une consommation d’espace proportionnelle à leur démographie. En outre, près du quart des intercommunalités consomme de l’espace pour de l’habitat en perdant des ménages. Cette situation pourrait concerner plus de territoires à l’avenir.
Une évaluation de l’occupation des sols pointe ses principales évolutions entre 2000 et 2012. Elles illustrent un phénomène de rurbanisation. L’artificialisation se fait majoritairement aux dépens des sols agricoles et se concentre logiquement autour des principaux pôles urbains (Dijon, Sens, Auxerre, Nevers, Charolles, Beaune, Chalon, Mâcon, Louhans, Autun, Besançon, Vesoul, Belfort, Montbéliard, Lure, Lons-Le-Saunier, Pontarlier, Dole…) et le long des axes de communication Dijon-Mâcon, en bordure de l’autoroute A6, Beaune-Besançon-Belfort (A36) et Dijon-Bourg-en-Bresse.