Depuis bientôt presque un an dans notre département, Sophie Deknuydt sous-préfète de Saint-Claude continue son marathon de la découverte du tissu industriel local.
A cet effet celle-ci était ce jeudi 16 mai en Terre d’Émeraude du côté de Lavancia-Epercy, afin d’apprécier la fabrication de moules de plasturgie dans une entreprise très réputée sur son secteur. Et pour cause, la société SMP, qui est souvent citée parmi les 5 premiers moulistes français était l’objet de ce déplacement.
Jacky Mazzolini le PDG en a profité après avoir présenté son entreprise, pour exposer quelques problèmes rencontrés dans le recrutement de personnels qualifiés.
Un manque de formation locale
Tout d’abord il a regretté le manque de formation initiale sur le secteur après le BAC (proximité Ain/Jura) en tant que technicien et ingénieur. En général, ce sont des techniciens qu’il essaie de recruter, afin ensuite de leurs donner une formation ad hoc spécifique en interne. Il a également évoqué la fuite des cerveaux bien formés en entreprise, vers «l’eldorado suisse» tout proche…
N’y aurait-il pas quelque chose à faire légalement, par exemple faire payer en tout ou partie la formation gratuite ainsi fournie, dont bénéficie l’industrie helvète sans rien débourser ? Soit payer de la formation, comme dans certains sports après un transfert de joueur…
La qualité au quotidien…
La société a été créée en 1972 par Michel Maradan, que Jacky Mazzolini n’oublie jamais de qualifier comme visionnaire à l’indépendance d’esprit très affirmée, et à qui il a racheté l’entreprise en 2003.
Néanmoins il a abandonné le secteur automobile jugé par lui trop aléatoire dans ses choix stratégiques, et s’est plutôt rapproché en modernisant ses processus, de l’industrie pharmaceutique et cosmétique, plus exigeante encore mais plus rentable.
Cette industrie vient chercher chez SMP non pas un prix d’outillage, mais une performance dans le temps, synonyme de profits. Il est vrai qu’en visitant l’usine de Lavancia, le visiteur tutoie très souvent l’excellence…