Pour ce deuxième acte du mouvement social « Bloquons tout », et à l’appel de l’intersyndicale, le rassemblement dolois prenait cette fois-ci la forme d’un cortège. Rendez-vous était donné aux alentours de 10 heures devant la sous-préfecture. Un message visiblement entendu, au vu de la foule présente dès le début du cortège, où l’on dénombrait près de 200 personnes dans un premier temps.
« Il y avait déjà du monde dès 10 heures, pas mal de personnes étaient présentes sur le point de rassemblement. Ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eu autant de monde », indique un manifestant.
Au son des speakers, installés en tête et au milieu du cortège, tous se sont élancés peu avant 11 heures en direction de la place Grévy, via la rue de Besançon. Dans la petite rue piétonne, le cortège se faisait entendre, musique et fumigènes à l’appui. « On est là, nous on est là », entonnait même la foule, avançant pas à pas, mais dans une ambiance pacifique.

Aux abords de la place Grévy, un comptage était organisé par les forces de l’ordre. Si 500 personnes étaient prévues et estimées, ce sont finalement 750 manifestants qui ont été recensés, d’après les autorités. Un tel afflux a conduit à modifier le parcours, afin de s’adapter au volume du cortège, phénomène inédit depuis un certain temps, confient forces de l’ordre et manifestants. Avant de repartir en direction du stade Robert-Bobin et de l’avenue de Lahr, des discours ont été prononcés par les représentants syndicaux. Un rassemblement pacifique, qui n’a entraîné ni dégradation ni violence, selon nos informations.
À Lons-le-Saunier
Quant à la préfecture lédonienne, la mobilisation a également dépassé les attentes syndicales. 400 personnes étaient attendues à 15 heures, place de la Liberté. Au final, plus de 800 manifestants se sont rassemblés dans les rues de Lons-le-Saunier.
Le cortège, animé par les slogans et revendications des militants, a traversé le centre-ville, de la rue Saint-Désiré au boulevard Gambetta, avant de revenir place de la Liberté. Un circuit qui n’a pas été modifié, contrairement à celui de la sous-préfecture doloise.
Si des « Tout le monde déteste la macronie » ont fleuri dans certains rangs, l’ambiance est restée joviale, ponctuée de reprises de chants classiques, comme un « Petit papa Noël » réadapté au gré des revendications.
