Comme l’ensemble de leurs collègues dans toute la France, les chauffeurs de taxis jurassiens ont fait entendre leur colère ce lundi 19 mai.
Avec une soixantaine de véhicules stationnés devant les centres hospitaliers de Dole et Lons-le-Saunier, les professionnels du secteur ont fait part de leur mécontentement face à la nouvelle convention décidée par la Caisse Nationale D’assurance Maladie (CNAM).
“Imposée sans nous demander notre avis“, précise Mathieu Marano, président de l’union départementale des taxis du Jura (UDT39). “Cette convention a été passée dans le week-end, en coup de force, en sachant très bien que nous avions prévu de nous mobiliser ce lundi“, dénonce à son tour Julien Deville, président de la fédération des taxis indépendants (FTI) du Jura, rencontré devant l’hôpital de Dole.
Les chauffeurs de taxis sont particulièrement inquiets des répercussions de cette nouvelle convention qu’ils estiment très dommageable pour leur activité. “Les conditions de remboursement ne changeront pas, mais il est prévu de baisser notre tarification de 30 %, ce qui engendrera une baisse de 30 % du chiffre d’affaires et les entreprises qui ont des salariés seront obligées de licencier”, indiquent les présidents de fédérations, faisant remarquer au passage, que parallèlement, les consultations des médecins seront augmentées de 13 %. “Pourquoi de notre côté, nous subirions une baisse ? Nous aussi, nous assurons la continuité des soins.” Pour les professionnels, le tarif du kilomètre qui leur est imposé est déconnecté de la réalité face aux charges et à l’entretien de leurs véhicules.
En tout, ce sont 60 taxis à Dole et le même nombre à Lons-le-Saunier qui se sont réunis ce lundi en espérant des compromis de la part de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM).
