Il y avait un peu d’effervescence ce jeudi dernier dans la petite entreprise de 10 salariés de Jeurre en Terre d’Emeraude Communauté, à la tournerie sur bois Monneret.
En effet, sur place, Sophie Deknuydt sous-préfète de l’arrondissement de Saint-Claude, était attendue en milieu de matinée, par l’entreprise, afin de découvrir la diversité entrepreneuriale du département du Jura, sachant qu’ici à Jeurre, on touche la frontière administrative avec l’Ain.
Néanmoins l’entreprise est mondialement connue par la fabrication de ses cochonnets ou ‘’buts’’ en buis, distribués à l’étranger dans de nombreux pays, estampillés ‘’Made in Jura’’. Et pour cause, elle inonde le marché avec son million de cochonnets sortant annuellement de ses machines de production. Néanmoins l’entreprise sévit dans d’autres domaines d’utilisation comme les jouets, les articles ménagers, les goodies avec d’autres essences locales que le buis, comme l’érable, le hêtre, le frêne ou la charmille…
Pour autant, la crise de la pyrale du buis a frappé de plein fouet cet univers du bois, mais « on fait face et on s’organise ».
Tradition et modernité font bon ménage…
La Tournerie Monneret entreprise, ô combien familiale et traditionnelle, se caractérise aussi par l’entrée dans ses processus de fabrication, d’un modernisme certain.
Ainsi, ses machines à «décolleter le bois» fonctionnent de manière plutôt moderne avec diverses opérations de sciage, coupage, fraisage, effectuées en même temps pour une productivité efficace recherchée.
D’autre part, certaines phases de fabrication autrefois sous-traitées ont été intégrées à l’outil productif pour maximiser la valeur ajoutée aux différents produits.
C’est pourquoi, chez Monneret, on peint, on laque les pièces de bois en interne, on les marque au laser et c’est Lorelei, une jeune femme du village qui s’en occupe, on incruste des logos et photos voulues par les clients par système numérique et c’est le job de Romain le fils de Jean-Yves Monneret le PDG, et qui réintègre l’entreprise, après un passage chez les pompiers de Paris.
De fait, l’entreprise ne connait pas la crise, car elle se modernise… C’est ce qu’a pu constater Sophie Deknuydt la sous-préfète.
