Semaine du 10 au 16 avril

 

Un rédacteur du Petit Comtois rapporte dans l’édition du 11 avril 1893 un fait relativement rare qui se déroula à Dole.

Le 8 avril 1893, Charles Trondlé se présenta « au bureau de police et expliquait aux agents de service qu’il venait se constituer prisonnier, ayant tué son frère à coup de revolver. Ce singulier assassin donnait des détails précis, citait les Chaprais, à Besançon, comme lieu du crime, donnait son identité et répondait avec aisance à toutes les questions et objections qui lui étaient faites. »

Alors, l’homme fut placé « dans la chambre de sûreté, en attendant les renseignements demandés à Besançon par le parquet de Dole. »

Le lendemain, les informations demandées la veille arrivèrent et « apprenaient qu’aucun crime n’avait été commis à Besançon ou dans la banlieue. »

L’homme avait-il inventé toute l’histoire ? Et oui… « On se trouvait donc en présence d’un halluciné », ajoute le rédacteur anonyme du Petit Comtois. Charles Trondlé avait déjà été interné par le passé. Il a été conduit à l’asile.

 

Le Petit Comtois, 11 avril 1893, numéro 3524, page 3.