Semaine du 8 au 14 mai

Émile C., 20 ans, travaillant aux forges de Fraisans « s’adonne à l’absinthe, et lorsqu’il est ivre, il est la terreur de ses voisins », note l’auteur anonyme d’un article publié dans Le Petit Comtois le 12 mai 1893.

« Hier soir, vers dix heures, étant plus excité que de coutume, il brisa à coups de poing les vitres du logement du sieur Bourquin, menaçant de tuer ce dernier et sa famille. La gendarmerie, prévenue, accourut à la hâte et dut engager une vraie lutte pour se rendre maître de ce forcené, qui, rendu fou par la boisson, arracha différentes parties de l’habillement d’un gendarme. Enfin, il fut [ligoté] et conduit à la prison de Dole, en attendant d’être traduit en police correctionnelle. »

Au XIXe siècle notamment, l’alcoolisme était un véritable problème. D’après un article d’Henri Bernard (« Alcoolisme et antialcoolisme en France au XIXe siècle : autour de Magnus Huss« , publié en 1984) ; entre 1830 et 1900, « la consommation moyenne de l’adulte se hausse de 15 litres d’équivalent-alcool-pur l’an à 35 litres ».

Aujourd’hui, la France reste un pays où la consommation d’alcool est la plus importante du monde. En 2017, un Français de 15 ans et plus consommait en moyenne 11,7 litres d’alcool pur par an d’après Santé publique France. Et c’est une moyenne !

Le Petit Comtois, 12 mai 1893, numéro 3555, page 3.