J’ai une sincère admiration pour Étienne Klein, physicien, philosophe des sciences et vulgarisateur de talent de la physique quantique, de la physique des particules et de bien d’autres sujets ardus.
Je l’entendais dire que l’Intelligence Artificielle ne comprenait rien à ce qu’elle disait et alignait des mots selon ses algorithmes sans même concevoir ce qu’est un mot. Et il ajoutait que l’IA était incapable d’humour et que sa créativité apparente n’était que ce que nous projetions sur elle.
Pour tester l’humour de Chat GPT je lui ai demandé un texte de nature à faire sourire un physicien.
Poliment l’IA m’a demandé où allait ma préférence : l’histoire d’une chaise qui veut faire la grève ? l’histoire d’un ascenseur qui a le vertige ? ou l’histoire d’une montre jalouse d’une horloge murale ? J’ai choisi l’ascenseur. Voici le texte que m’a confié l’IA.
Je voulais monter au 7e étage. Pas compliqué : j’appuie sur le bouton, les portes s’ouvrent, je rentre, je dis bonjour par politesse (on ignore si l’ascenseur écoute)… et là… Rien. Je regarde les boutons… et le bouton du 7 clignote fébrilement.
Je demande :
– Qu’est-ce qui se passe ?
Une petite voix venue de nulle part me répond :
– Je peux pas… j’ai le vertige !
– Le vertige ? Mais… tu es un ascenseur !
– Oui, mais je souffre du mal des hauteurs. Et puis… j’ai vu trop de gens monter… pour redescendre déçus.
– Tu veux dire que tu… déprimes ?
– Je monte pour les autres, jamais pour moi.
J’ai voulu le rassurer. Je lui ai parlé d’élévation intérieure, de perspectives… mais il s’est bloqué entre deux étages. En pleine introspection.
Depuis ce jour, je prends les escaliers.
C’est plus long, oui… mais ça ne discute pas.
A la lecture de cette blagounette j’ai compris que l’IA n’avait pas d’humour. Mais aurons-nous toujours assez de discernement pour nous en rendre compte ?
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