Une première mondiale culinaire dans les airs jurassiens !

La montgolfière de « Solar cooking Explorer » réalise une première mondiale : cuisiner en plein ciel des burgers à la sauce jurassienne. Embarquement immédiat.

0
760
Les deux chefs aux fourneaux à plus de 2.000 mètres dans l'étroite nacelle.

« Cuisiner la haut, aller chercher l’astre, se rapprocher du soleil c’était un rêve » : Jean-Baptiste Martin est de ceux qui veulent donner chair à leurs rêves, et qui ne manquent pas d’air. Et pour cause ! Le chef étoilé au parcours atypique (lire encadré) s’est embarqué dans une aventure à la Jules Verne à bord d’une montgolfière décollant de Dole. But du  » Solar cooking explorer » : prouver la puissance et l’intérêt des fours solaires, car « ce qui est valable dans le ciel, l’est aussi sur terre ». Une énergie 100% ‘verte’ mais totalement méconnue en Europe, alors qu’elle est déjà « largement répandue en Inde, en Asie du sud-est et en Afrique sub-saharienne », des pays où la déforestation a épuisé les réserves de bois. Pour réussir son défi (qui a déjà fait l’objet d’une répétition il y a un an avec une sole mitonnée aux langoustines), Jean-Baptiste Martin s’est entouré d’une équipe de haut-vol, à commencer par Olivier Cuenot et sa femme Carole.

Une cuisson économe à la portée de tous 

Le dolois, président de la fédération française d’aérostation et pilote très expérimenté – » Le Zidane du ballon » selon Jean-Baptiste Martin- devra « faire pivoter son ballon au centimètre près » narre le chef parisien, entre 2000 et 4000 mètres d’altitude. Ceci afin de permettre aux rayons solaires de converger via deux paraboles fixées de part et d’autre de la nacelle…sur un burger.
« Nous avons retenu ce mets car il s’avère fédérateur, mais il ne s’agit pas de mettre un bout de viande dans un pain. Nous rendrons hommage au Jura que nous adorons, avec des morilles, du Morbier, etc. »…grands chefs obligent.
Car Jean-Baptiste Martin a invité dans l’étroite nacelle, Joannes Richard, champion de France de Burger 2021. Au delà de cette première mondiale, qui aura lieu quand la météo le décidera (vent et nuages à proscrire !), mais avant le 15 juin, le chef entend inciter tout un chacun à le rejoindre : « une petite parabole ne coûte que 100 à 150 euros, et après c’est terminé ! Au début mes méthodes faisaient rire, mais je cuisine des ragoûts, des ratatouilles dès qu’il y a du soleil à la maison. C’est génial…il suffit juste qu’il n’y ait pas de nuages ! ». Une démarche particulièrement tentante à l’heure où les énergies fossiles flambent…
Jean-Baptiste Martin qui a plus d’un tour dans son sac, précise pour terminer qu’une surprise du chef pourrait pimenter la fin de l’expérience : « des livreurs Uber eat du ciel » pourraient ensuite s’envoler avec les hamburgers tout chaud.

La rédaction

Suivez le défi sur : www.solarcookingexplorer.com

Les deux paraboles, seules et uniques sources d’énergie à bord.

Jean-Baptiste Martin, un chef qui ne manque pas de piment 

Chef cuisinier, freerider culinaire toujours en recherche de sensations dans la nature ou dans l’assiette, il apprend la maitrise de l’art plusieurs années auprès de Maîtres étoilés, puis fut cuisinier embarqué dans la Marine du Pacifique, avant de poser ses valises à South San Francisco. En 2007 il ouvre avec sa femme Anna “Cuisine coup de coeur “ une école de cuisine à Viroflay (78). Amateur de sensations fortes il crée avec ses complices en 2019 une marque de sauce piquantes “Maison Martin Le Piment Français”. Il est aussi coach au rugby, amateur de snowboard, surf , parapente … et de défis.

Le vol expérimental se déroulera au dessus de Dole, et l’atterrissage se fera dans un champ alentour.