Dole. Sur les toits de la collégiale, les Freronembourg donnent de la voix

Un clip tourné au sommet de la collégiale Notre-Dame, un album fabriqué en circuit court, et un nom venu d’un comptoir. Les Freronembourg, duo dolois à l’humour tendre et à la sincérité désarmante, sortent fin décembre un premier disque fait maison, entre chanson française et amour du territoire.

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Les Freronembourg
Un tournage au sommet de la Collégiale de Dole, pour le moins original.

Tout commence avec un son familier : les cloches de la collégiale Notre-Dame. Francis, la moitié du duo, en reprend les notes exactes pour composer Dole, morceau hommage à leur ville. Une mélodie simple, sincère, portée par la guitare et leur voix à eux, sans artifices.

Pour le clip, l’idée est presque folle : tourner tout en haut de la collégiale. Entre vent, pierre et faucons pèlerins, ils montent avec leur matériel, accompagnés d’une équipe entièrement locale — vidéastes, techniciens, amis. Le tournage se fait en une prise, “suite à une serrure bloquée et un créneau de tournage restreint“, explique Raoul. Le tout juste avant qu’une averse ne vienne menacer l’expérience. Le résultat ? Une image poétique et brute, à la hauteur de leur approche musicale : authentique, artisanale, sans filtre.

L'équipe de tournage.
L’équipe de tournage.

Leur album, prévu pour le 26 décembre, a été conçu comme un produit artisanal. « Bio et en circuit court », disent-ils, avec un sourire : toutes les compositions sont écrites, arrangées et enregistrées avec des amis musiciens de Dole, les visuels réalisés par des graphistes locaux. Même la pochette est un clin d’œil au quotidien : une canette de bière, un CD encastré, un petit livre pour raconter leur univers. Le tout reflète leur goût pour la musique simple, sincère, et un peu farceuse, comme leur vie de tous les jours entre classes et répétitions.

Francis et Raoul se connaissent depuis le lycée Charles-Nodier. L’un a enseigné la musique, l’autre l’économie, mais tous deux se retrouvent dans la création et l’humour partagé. Entre deux concerts dans des bars de Dole et de la région, ils composent, répètent, vivent leur passion à hauteur d’homme.

Les Freronembourg : un nom né d’une soirée arrosée

Leur nom, lui, raconte déjà une histoire. En 2018, pour la fête de la musique au bar Le Gaulois, ils doivent trouver un nom pour le duo. Après quelques essais et une soirée bien arrosée, Les Freronembourg surgit sur une affiche : “”Frero”, comme le groupe des Frérots Delavega, et “-embourg” pour la Kronenbourg”, expliquent-ils avec un rire. Ni plus, ni moins. Une plaisanterie qui leur colle à la peau et qui résume leur approche : fraternité, humour et un pied de nez au sérieux.

Leur nom est resté, comme leur complicité. De la même manière, leurs chansons cultivent ce mélange d’humour discret et de sincérité. Les textes parlent de Dole, des amis, des bars qui les ont vus naître, du quotidien et des détours, souvent avec un clin d’œil malicieux : “Il nous reste la chaleur d’un détour”, chantent-ils pour le bar Le Détour, leur nouveau QG depuis la fermeture du Gaulois.

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Leur premier titre, Mal au cul, sorti en septembre, raconte avec dérision leurs tournées à vélo avec instruments et charrettes : un mélange de galère et de joie, parfaitement dans l’esprit du duo. Leur album, avec Dole en dernière piste, est la synthèse de tout cela : deux copains, une ville, des instruments et une émotion suspendue au sommet des toits dolois.

Pour en savoir plus

Le duo est à retrouver sur les plateformes de streaming, mais aussi sur Facebook (Les Fréronembourg) et Instagram (freronembourg.off).