Dole. Le nouveau Plateau de Chirurgie Ambulatoire fait débat

Si l'on ne peut que se réjouir de la modernisation de plusieurs infrastructures hospitalières, cela ne semble toujours pas répondre convenablement aux besoins de prise en charge des 100 000 habitants du bassin dolois.

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le nouveau plateau de chirurgie ambulatoire
Visible depuis l’avenue Léon Jouhaux, le nouveau plateau de chirurgie ambulatoire, comprenant 4 blocs, s’implante entre les urgences et la maternité.

Dans le cadre d’un appel à candidature lancé en 2019 par le Centre Hospitalier de Dole, le groupement emmené par Bouygues Bâtiment Nord-Est, a été retenu pour la conception, la construction, l’aménagement, l’entretien et la maintenance (CCAEM) d’un Nouveau Plateau de Chirurgie Ambulatoire (NPCA) au Centre Hospitalier Louis Pasteur.

Les travaux, qui ont démarré en février 2022, viennent de s’achever et se sont déroulés en 3 phases. Un véritable défi pour les équipes de Bouygues Bâtiment Nord-Est, qui se sont adaptées à de nombreuses contraintes techniques sur un site occupé et sans altérer le fonctionnement des services environnants et notamment la maternité.

« Bâtir pour la vie »

Visible depuis l’avenue Léon Jouhaux, le nouveau plateau de chirurgie ambulatoire, comprenant 4 blocs, s’implante entre les urgences et la maternité.

« Le projet de transformation du Centre Hospitalier de Dole est un élément majeur de notre mission d’entreprise. Bâtir pour la vie, c’est construire des infrastructures hospitalières de pointe, modernes et adaptées aux besoins des patients et du personnel médical. Notre ambition est d’accompagner le centre Hospitalier de Dole pour lui redonner de l’attractivité avec un ouvrage alliant innovation, performance et respect de l’environnement » explique Jérémie Verazzi, directeur de l’agence Bourgogne Franche-Comté de Bouygues Bâtiment Nord-Est.

Ce projet, mené en collaboration avec le CHU de Besançon, a pour objectif de renforcer l’attractivité du Centre Hospitalier de Dole d’une part auprès des chirurgiens bisontins, qui pourront bénéficier de ce nouveau bloc opératoire en complément des équipes doloises, et d’autre part auprès des patients qui pourront y effectuer leurs soins.

Une démarche participative pour accompagner le personnel médical

Une attention particulière a été portée à l’adhésion des équipes médicales au projet, notamment à travers des outils digitaux innovants. Grâce à la réalité virtuelle, le personnel soignant a pu visiter, en avant-première, le futur bâtiment bien avant son achèvement. Cette immersion virtuelle leur a permis d’appréhender les espaces, de visualiser l’organisation des lieux et d’explorer les futurs aménagements, renforçant ainsi leur implication dès le début du chantier.

« De plus, pendant la première phase des travaux, un rapport hebdomadaire détaillé était transmis aux équipes médicales, leur permettant de suivre l’avancement du chantier en temps réel. Ce suivi personnalisé a favorisé un dialogue continu entre les équipes de construction et le personnel soignant » précise Bouygues Bâtiment Nord-Est.

Le Comité de Défense des Hôpitaux publics de Dole estime que

Le Comité de Défense des Hôpitaux publics de Dole ne l’entend pas de cette oreille…

« Alors que la dernière tranche de travaux dans le bâtiment de chirurgie ambulatoire s’achève, nous tenons à rappeler que cette réalisation, si moderne soit-elle, ne répond pas entièrement aux besoins de prise en charge des 100 000 habitants du bassin dolois. En sont exclues les urgences chirurgicales ainsi que les opérations ne permettant pas une sortie du patient dans la journée ! » souligne Laurence Bernier, du Comité de Défense des Hôpitaux publics de Dole.

Et de poursuivre :
« Les enfants, les jeunes accidentés ou les patients plus âgés qui ont des pathologies susceptibles d’induire des complications post opératoires sont systématiquement hospitalisés au CHU de Besançon, avec toutes les conséquences négatives pour les visites de leurs proches ».

Selon elle, « de nombreux témoignages, recueillis avec le questionnaire du comité en 2024, font état des délais d’attente relativement longs avant une opération, les services du CHU étant surchargés. Certains patients ont même été orientés vers des établissements privés avec des dépassements d’honoraires et restes à charge souvent importants ».
A propos de bâtiment, celle-ci se dit également « préoccupée par l’état de l’ancien bâtiment de l’hôpital qui a 50 ans et convaincue de l’urgence de sa rénovation notamment en termes d’isolation des façades ou de réduction des fuites… ».

Contactée par notre rédaction, la direction de l’Hôpital n’a pas répondu à notre sollicitation.