Depuis sept ans, le Critérium Cycliste International de Dole est devenu plus qu’une simple course, c’est un rendez-vous sportif ancré dans la solidarité. « On a reversé grâce à nos partenaires 84 000 euros », rappelle Franck Boudot, l’organisateur, accompagné de son frère, Gérald. Fort de cette expérience, il a souhaité élargir le champ d’action et imaginer un événement fédérateur avec l’ancien international Djibril Cissé, parrain de la dernière édition.
L’idée d’un match de gala s’impose rapidement, portée par les échanges réguliers entre les deux hommes. Et le lieu ne fait aucun doute : ce sera Dole. « Le but, moi, c’était que ça se fasse à Dole », insiste l’organisateur, attaché à faire vivre sa ville. Le stade Robert-Bobin, déjà théâtre de grandes affluences au début des années 2000, se prête idéalement à une fête populaire pensée pour rassembler au-delà des clubs et des disciplines.
Une soirée de gala
La soirée débutera à 17 h avec l’ouverture du stade, un entraînement accessible au public et des animations destinées aux enfants des clubs du Grand Dole. Le match, lui, commencera à 20 h. Particularité : il sera découpé en trois tiers temps de 30 minutes, un format imaginé pour permettre de faire tourner les effectifs sans perdre en intensité.
Deux équipes s’affronteront, avec la formation créée par Djibril Cissé, composée d’anciens professionnels ou de sportifs issus d’autres disciplines, et un groupe rassemblant des bénévoles du critérium et de jeunes amateurs, accompagnés par d’anciens professionnels.
L’affiche a déjà suscité son lot d’enthousiasme, notamment avec l’annonce de la venue de Robert Pirès. La présence du champion du monde ajoute une dimension spectaculaire à l’événement, d’autant plus qu’il interviendra à quelques jours du début de la Coupe du monde. En seulement deux jours, déjà 300 places ont été vendues.
Maël, un combat quotidien mis en lumière
Si le match promet un beau moment sportif, sa raison d’être est ailleurs, au cœur de l’histoire de Maël, né en 2020 avec une infection au CMV contractée pendant la grossesse. Le virus a entraîné une paralysie cérébrale et une surdité bilatérale profonde. Aujourd’hui, le petit garçon ne tient pas assis, ne peut pas saisir d’objet et avance grâce à un travail quotidien mené avec courage. Chaque progrès est un pas précieux, mais qui nécessite des soins coûteux.
L’association Maël et ses thérapies permet de financer des prises en charge essentielles : thérapies Medek, séjours intensifs de rééducation en Pologne, équithérapie ou encore matériel spécialisé. « Il y a beaucoup de restes à charge par rapport à ses dépenses médicales », rappelle Franck Boudot, conscient de la réalité financière à laquelle la famille fait face.
Le petit garçon, déjà présent lors d’un jubilé organisé l’an dernier à Auxerre, sera accompagné par Djibril Cissé, qui a souhaité continuer à soutenir Maël. Le 2 juin, le petit garçon sera présent avec ses parents, porté par la mobilisation d’une ville entière.

























