Vendredi 5 décembre, au cimetière Nord-Landon, le maire Jean-Baptiste Gagnoux, le sous-préfet Hugues Alladio et Liliane Lucchesi, représentante de la Région, ont rejoint les anciens combattants pour la cérémonie nationale d’hommage aux « Morts pour la France ». Après une visite du carré d’hommage, les autorités ont déposé une gerbe devant la stèle, dans un silence recueilli.
En lisant le message ministériel, le sous-préfet a rappelé l’engagement de « deux millions de militaires, dont 1,3 million d’appelés et près de 200 000 supplétifs ». Il a évoqué les noms des soldats gravés sur le mémorial national, et la jeunesse de ces hommes, partis « sans savoir alors ce qui les attendait ». Le discours a souligné leur confrontation à « la dureté des combats » et à un conflit qui « aura définitivement changé le cours de leur existence ».
« Une mémoire souvent fantôme »
Le sous-préfet, Hugues Alladio, a salué la fidélité des harkis, ces « frères d’armes supplétiques », et rappelé les attentats, les victimes civiles et l’exode des Français d’Algérie, « arrachés à une terre devenue charmante ». Il a insisté sur la complexité d’une mémoire « restée vivante, qui est celle de notre nation », longtemps reléguée « dans l’ombre » malgré les douleurs encore présentes dans de nombreuses familles.
Selon le message ministériel, l’hommage du 5 décembre « porte un devoir » : celui de « reconnaître les souffrances » et de « transmettre » cette histoire, afin que les jeunes générations héritent d’une mémoire qui « élève dans la lumière ce qu’ils ont mérité ».
La cérémonie s’est conclue par un dernier salut des élus et des participants devant la stèle commémorative.

























