Il illustre les choix de la ville en termes de recettes et de dépenses, et traduit par conséquent certaines orientations politiques… Après le débat d’orientations budgétaires de novembre, s’est tenu le vote du budget primitif 2025 lors de la dernière séance du conseil municipal.
En prenant comme base une estimation de croissance nationale à 1,2%, conjuguée à une inflation de 1,7%, et une stabilité de la fiscalité locale, le budget de fonctionnement 2025 s’établit à 28 6890 000 euros, soit une hausse de 2,4% par rapport au BP 2024. Il est décomposé en 24 833 000 euros de dépenses réelles (+2,2%), et 27 339 000 euros de recettes réelles (+2%).
Côté investissement, le budget s’élève à 14 613 000 euros. Dont 13 642 000 euros de dépenses réelles (9 347 0000 euros de dépenses d’équipement, 3 985 000 de remboursement du capital de la dette, et 310 000 euros sur le volet MPPE), pour 10 758 000 de recettes réelles. Parmi les principales dépenses, on note 2 500 000 euros pour le parc urbain de la rive gauche, près de 2 000 000 euros pour la voirie, ou encore 1 600 000 euros pour la rénovation des tribunes de la Commanderie.
« L’encours de notre dette n’a jamais été aussi bas depuis 2008… »
Quoi de plus naturel à l’évocation de ces chiffres, pour le maire Jean-Baptiste Gagnoux, de souligner : « Ce dernier budget de la mandature sur une année complète se réalise dans un contexte national perturbé et compliqué. Ce sera l’un des derniers budgets aussi élevés en investissement, car on ne pourra pas rester à un tel niveau lors des années qui viennent.
Je note aussi que l’encours de notre dette, rabaissé à 35 836 000 euros, n’a jamais été aussi bas depuis 2008… Notre stratégie consiste à poursuivre ce désendettement « .
Des propos qui faisaient réagir l’opposition, via la voix de Guillaume Bouteloup :
« Je note pour ma part un effondrement de la capacité d’autofinancement, puisque la capacité de désendettement prévisionnelle serait de 7,2 ans pour 2024, mais passerait à 8,9 ans pour 2025. Votre atterrissage (terme technique comptable habituellement utilisé pour flécher les projections annuelles NDLR), semble sévère voire brutal ! »
« Vous commentez, mais vous n’apportez jamais de propositions ! »
Une pique qui faisait quelque peu monter la pression, et contraignait ainsi le premier magistrat dolois à rétorquer :
« Il ne faut pas s’attarder sur les chiffres prévisionnels. Un budget évolue et s’ajuste. Il vit au cours d’une année. D’ailleurs, toutes ces dernières années, j’aurais bien aimé connaître votre politique. Que feriez-vous ? Vous commentez, mais vous n’apportez jamais de propositions ! Quel serait votre programme politique ? Certes, le différentiel diminue, car nous sommes moins aisés qu’avant. Puisque les dépenses augmentent plus que les recettes, notamment à cause des charges supplémentaires. Quand on est moins riche, on emprunte moins, car on n’a pas les mêmes moyens… «
« Ne nous demandez pas d’assumer votre budget ! Un peu moins de démagogie ! »
L’occasion rêvée pour un autre opposant, Nicolas Gomet, de surenchérir :
« Vous dites que les chiffres ne sont pas importants et que l’on verra bien… On fait avec ce que l’on a. Ne nous demandez pas d’assumer votre budget ! Un peu moins de démagogie ! »
Avant que le maire ne clôture les débats. « Oui les chiffres sont donnés sur un temps X et ça peut évoluer. Nous n’avons jamais dû affronter autant d’incertitudes, avec une loi de finances qui n’existe pas ! Nous ferons le bilan à la fin, lors du Compte Financier Unique ».
Des propos qui n’ont pas convaincu les opposants dont les 6 voix se sont prononcées contre l’adoption de cette délibération.