Comment trouver un compromis sans pour autant se compromettre ?
Concéder, collaborer, concilier… mais ne pas renier ses valeurs, ses convictions voire ses idéaux.
Tel est le difficile challenge qui attend désormais notre futur exécutif dont il y a fort à parier que les différents courants le composant, affichent des orientations notoirement divergentes. Et ce, qu’il s’agisse du nucléaire, de la politique étrangère, de l’éducation ou encore de la sécurité.
En sortant sa calculatrice, on se rend compte que même en additionnant Ensemble et ses alliés, le PS et ses alliés plus les écologistes, nous n’arrivons qu’à 255 députés. Il en manque encore plus de 30 pour parvenir à la majorité absolue.
Idem si l’on reprend Ensemble et ses alliés, LR et ses alliés, nous n’arrivons qu’à 235. Encore très loin du compte.
Le seul scénario qui permettrait d’axer un vrai cap de coalition, serait de réunir sous une seule et même bannière Ensemble et ses alliés, le PS et ses alliés, les écologistes, ainsi que LR et ses alliés. Ce qui, au mieux, accoucherait d’une alliance, nébuleuse et protéiforme, forte de 322 sièges. Mais pour quel programme ?
Réforme des retraites, augmentation du smic, mise en place d’une taxation des revenus…
Autant de sujets sur lesquels toutes ces formations observent des positions idéologiques souvent opposées.
En réalité, il semblerait bien que notre pays, déjà sérieusement clivé, ne soit devenu tout simplement ingouvernable. Comme un avion sans aile.
Regardons les faits, rien que les faits. Les marchés financiers indiquent déjà qu’une récession est en cours. L’exode fiscal s’accroît dangereusement, y compris concernant la classe moyenne. La dette publique atteint un nouveau record historique de 3 159,7 milliards d’euros. Les taux d’intérêts de la dette publique et des crédits flambent…
Comment l’État va-t-il assurer son plan budgétaire et structurel en septembre ?
Que va-t-il advenir de la Loi de Finances 2025 prévue en octobre ?
Peut-être à coups de 49-3 ?
Assis sur un volcan, notre si formidable pays apparaît discrédité. Puisque sans aucune marge de manœuvre, ni économique, ni politique. Aucun levier n’est à sa portée.
Alors, comment trouver le compromis sans pour autant se compromettre ?
Éléments de réponse (des élus), au prochain épisode…
