La médaille d’honneur départementale est destinée à honorer les personnes qui, par leur action, ont contribué de manière significative à servir l’intérêt général et à promouvoir le renom du Jura.
Le président du conseil départemental, Gérôme Fassenet, vient de la remettre à Christophe Ferrand. Christophe Ferrand est un chercheur émérite spécialisé dans le domaine de l’immunothérapie cellulaire et génique, avec un accent particulier sur le traitement de la leucémie.
Depuis 2001, il exerce au sein de l’Etablissement français du Sang (EFS) à Besançon, où il occupe le poste de directeur de recherche. Il est également responsable du laboratoire d’onco-hématologie moléculaire et membre de l’unité mixte de recherche UMR1098 RIGHT, fruit de la collaboration entre l’EFS, l’INSERM et l’Université de Bourgogne/Franche-Comté.
Un médicament vivant pour combattre la leucémie
Avec sa collègue, Marina Deschamps, il a été pionnier dans le développement de thérapies innovantes utilisant des cellules CAR-T ciblant la molécule IL-1RAP, exprimée sur les cellules leucémiques. Leur équipe a ainsi mis au point un médicament vivant pour combattre la leucémie, ouvrant de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les patients.
De plus, en 2020, ils ont cofondé Advesya, une start-up issue de l’EFS, dédiée au développement de traitements personnalisés pour des maladies liées à la dysrégulation de l’IL-1RAP. Advesya a rapidement progressé pour devenir une entreprise en phase clinique, avec le soutien de Jeito Capital depuis 2022.
Christophe Ferrand a également participé à des symposiums scientifiques, tels que le Microsymposium sur les cellules CAR-T organisé par Genopole, où il a présenté les avancées de son équipe dans le développement de thérapies cellulaires anticancéreuses.
« Le plus dur reste à faire »
Originaire de Dampierre, le Jurassien a ainsi consacré plus de 20 ans à la recherche en immunothérapie, contribuant significativement à l’avancement des traitements contre la leucémie.
« Je suis ému », a-t-il réagi, dédiant cette distinction à sa collègue, à tous les étudiants jusqu’à Bac+8 qu’ils ont pu encadrer, à leur employeur l’EFS et aux associations qui les ont soutenus, plus particulièrement Nausicaa combat sa leucémie. « Le plus facile a été fait, la recherche, le plus dur reste à faire, trouver l’argent pour ce protocole thérapeutique d’expérimentation afin de développer ce médicament. »