Chalain : les intérêts des Jurassiens d’abord

Le président du Conseil départemental, Clément Pernot, va essayer de rendre compatible demain les intérêts des Jurassiens et une hôtellerie de plein air un peu différente.

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Photo d'archives.

Face à la désinformation sur Chalain, le président du Conseil départemental, Clément Pernot, a bien compris qu’il doit être pédagogue. Il n’a de cesse de répéter quelle est la situation du lac. « L’eutrophisation du lac, cela veut dire qu’il s’asphyxie par le fond. Les eaux en surface restent de qualité. Il fallait maintenir la colonne d’eau naturelle, nous ont demandé les scientifiques, et ne plus l’abaisser pour les activités de loisirs, ce qui n’enlève pas d’espace de baignade. »
Quant à l’arrêt de l’hôtellerie de plein air (hormis les 33 fermettes), l’objectif est d’accueillir les Jurassiens dans les meilleures conditions, d’autant que l’ensemble des équipements est en bout de course. « Entre les Jurassiens et les touristes, j’ai choisi les Jurassiens. Je suis parti du principe qu’ils allaient revenir à Chalain en masse » Deux parkings ont été réalisés afin de faciliter le stationnement.
En un mois, la régie a enregistré 7 000 véhicules payants. « De 11 à 800 véhicules par jour suivant la météo », développe Florian D’Houtaud, directeur de la régie départementale de Chalain. De début mai à mi-septembre 2 022, 19 000 conducteurs étaient passés par le péage. A noter que désormais, le parking est gratuit tous les jours à partir de 17 h.

Pas d’hôtellerie de luxe

Reste à envisager un projet d’avenir. « Je veux tuer définitivement les rumeurs d’hôtellerie de luxe, insiste l’élu. Il y a un potentiel de remettre un équipement supplémentaire de 150/200 emplacements maximum. Est-ce que ça ne peut pas devenir un endroit festif, convivial, presque événementiel ? Je suis déçu du peu de propositions qui m’ont été faites. »
En attendant, le travail ne manque pas. Il reste une partie de plage à reprendre pour sécuriser l’accès à l’eau. « Tant que ce front de plage n’est pas suffisamment accueillant, on ne peut rien envisager d’autre. »
Et la réflexion sur la gestion des effluents se poursuit avec les agriculteurs. Les investissements pour l’assainissement des collectivités ont été faits. « Je crois que pour sauver Chalain, chacun est prêt à se mobiliser avec force et vigueur », conclut Clément Pernot.