Françoise Sablons est une artiste. Et depuis plus de vingt ans, elle expose « en milieu rural des œuvres qu’on voit en milieu urbain, je bascule le monde », sourit la passionnée.
Dans sa vieille ferme du Vaudioux, petit village proche de Champagnole, elle a aménagé quatre salles d’expositions. Dans la première, elle montre les artistes français Geneviève Seillé, avec qui elle est en relation depuis trois ans. Ses dessins sont habituellement installés au Victoria and Albert Museum de Londres. Et Philippe Simonnet, Bourguignon, dont le travail du métal, la fascine. « Les œuvres doivent me plaire pour que j’en parle bien, mais je ne peux pas exposer tout ce qui me plaît, cela dépend aussi de la valeur des œuvres à assurer », explique Françoise Sablons, qui accompagne toujours le public dans ses visites.
Une explosion de couleurs et de joie avec Yuuhi Fukuta
Dans la deuxième salle, sont accrochés dessins et tableaux d’artistes d’art brut japonais, trisomiques. Il y a les sculptures en céramique de Naoki Nomura mêlées à l’univers rempli d’animaux dessinés avec des Neocolor de Yuuhi Fukuta. « Ici, il n’y a pas de clivages. Je brasse. Pour moi, les œuvres des artistes, qu’ils soient trisomiques ou pas, ont la même valeur artistique. » L’explosion de couleurs et de joie des dessins de Yuuhi Fukuta déclenche une émotion positive, « les gens repartent avec une folle envie de vivre » !
Suivent les fusains sur feuilles de papier de Shun Ito. « Je l’avais vu dans une exposition dans un musée au Japon et j’ai tout de suite flashé ! »
Dans la troisième salle, se trouve la nouvelle série de Françoise Sablons, « Les petits trophées », des structures métalliques et cordes brodées de perles et de soie. « J’expose toujours tout de suite ici mon travail et ils iront l’an prochain à Chartres », précise l’artiste. « Les petits trophées » sont accompagnés d’une série de bannières brodées afin de redonner de la verticalité à la salle.
Enfin, dans la dernière salle, le public découvre un britannique Shaun Caton et ses dessins et les sculptures en céramique de Taehoon Kim. « Attention, c’est rond, c’est mignon, mais ça pique », met en garde la maitresse de maison. « Le Britannique Shaun m’a contactée pour exposer après avoir lu un article sur ce lieu dans la presse britannique. Ça marche dans les deux sens. »
A la question de la grande place laissée dans ses expositions aux artistes japonais, la passionnée répond : « J’aime l’excellence, l’élégance, le raffinement des Asiatiques. Ils ont une très haute technicité au service de leur monde. Vous pénétrez dans un autre univers… ».
Chez Françoise Sablons, vous pénétrez dans plusieurs. A vous de choisir celui qui vous plaît le plus !
Ouvert tous les jours, jusqu’à fin septembre, de 14 h à 19 h. Gratuit.
Pour découvrir leur site internet cliquez ICI.
