Une trentaine de participants, élus et chefs d’entreprise du secteur, étaient présents ce samedi matin, pour échanger avec les différents experts et intervenants. Philippe Prost, président de Terre d’Emeraude communauté, a introduit la réunion en présentant le site de Bellecin. Nicolas Parise, directeur commercial de EDF Bourgogne-Franche-Comté, a pris la parole pour tout d’abord évoquer le groupe EDF, et annoncer quelques chiffres. « EDF est le premier producteur mondial d’électricité neutre en CO2. Sur 523,7 TWh (Terawatt-heure), 91 % sont décarbonés ; 78,2 % nucléaire, 8,8 % hydraulique et 4 % autres ». Concernant l’évolution des prix des marchés ces derniers mois, selon l’intervenant, ils sont en forte baisse, car liés directement à la baisse du prix du gaz, grâce à la livraison du gaz russe en continu, celle du GNL (gaz naturel liquéfié) massive, une demande internationale faible, un hiver doux et des stocks élevés.
Il a annoncé la fin de l’ARENH (Accès régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) pour le 31 décembre 2025. Ce dispositif, en place depuis 2010, oblige EDF à vendre une partie de sa production nucléaire (100 TWh) à un prix fixe de 42 €/MWh à ses concurrents fournisseurs d’électricité. La nouvelle organisation de marché qui se mettra en place, ne pénalisera ni le fournisseur historique, ni les consommateurs. L’intervenant a conclu sur le rôle d’accompagnement d’EDF en tant qu’énergéticien, dans le cadre de la transition énergétique et la décarbonation. « Décarboner, c’est gagner en compétitivité aujourd’hui et demain », a-t’il insisté. Cette mission incitative repose sur trois volets : la sobriété énergétique, l’efficacité et l’autoconsommation.
C’est Thomas Grange, directeur associé à la société 6eSensSolar, qui est intervenu ensuite, notamment sur l’énergie solaire et le photovoltaïque, activité développée par son entreprise. « Le solaire sera l’industrie du 21ème siècle. C’est la première source d’énergie primaire du monde et la moins chère. L’objectif étant de multiplier par 5 d’ici 2035, la capacité de production ». L’intervenant a expliqué ensuite, avec des chiffres et des exemples photos, les trois segments développés par l’entreprise, les toitures, les ombrières de parking et les centrales au sol. Il a ensuite évoqué la loi du 10 mars 2023 APER (Accélération de la production d’énergies renouvelables), qui veut faciliter l’installation de panneaux solaires sur des terrains déjà artificialisés ou ne présentant pas d’enjeu environnemental majeur.
Grégoire Long, vice-président de Terre d’Emeraude communauté en charge du pôle économie, a conclu la réunion, en expliquant le gigantesque projet d’EDF Hydro-Alpes, qui gère les six barrages sur la rivière d’Ain. Cet énorme chantier consistera à installer une turbine-pompe de 16 mégawatts au niveau du barrage de Saut-Mortier. Ce dispositif pourra pomper l’eau dans le lac de Coiselet pour la remonter vers le lac de Vouglans en contresens du cours d’eau. Selon les analyses d’EDF, cet équipement permettra d’augmenter la production d’électricité.
Les travaux vont démarrer dès ce mois d’août pour s’achever en 2028. Cette réalisation devrait coûter entre 150 et 200 millions d’euros.
Les échanges se sont poursuivis autour du verre de l’amitié.
