Le métier de « nounou » mis en lumière

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2024
Quelques unes des nounous du Relais Petite Enfance et Christophe, nounou au masculin.

Le hall de la mairie d’Arbois accueille jusqu’au 2 mai une exposition de photos et de textes faisant sortir de l’ombre le métier de « nounou ».
Organisée par le RPE (Relais Petite Enfance) d’Arbois, cette exposition permet de parler et mettre en valeur le métier d’assistants et assistantes maternels(les) par le biais d’un travail présentant des scènes de vie photographiées au domicile de 8 « nounous » qui ont bien voulu accepter le regard de la photographe pendant plusieurs heures à leur domicile.
Ce projet a germé dans l’esprit de Pauline Grasser, animatrice au RPE d’Arbois, à la suite du premier confinement. « Je suis très fière d’avoir participé à ce projet qui a beaucoup de sens pour moi. Je souhaite que cette exposition voyage loin et longtemps, qu’elle montre aux gens l’importance de ce métier, la beauté des personnes qui le font et qu’elle donnera envie à d’autres de rejoindre ces nounous ».
« L’idée est que ce projet voyage et fasse du bruit, car il est grand temps de faire du bruit autour de ce métier qui est souvent un métier de l’ombre » soulignait Zelda Genot, responsable du secteur petite enfance de la Mutualité Française du Jura.

« On souffre cruellement du manque d’assistance maternelle »

Dominique Bonnet, président de la CCAPS, s’exprimait également sur l’importance de ce métier. « C’est un métier complexe, l’un des plus vieux du monde. C’est un beau travail qui doit être mis à l’honneur. On souffre cruellement du manque d’assistance maternelle. On voit les chiffres baisser pourtant on a un grand besoin sur notre territoire ».
S’il n’y a que 0,6 % de nounous au masculin, l’un d’eux est dans le Cœur du Jura. Il s’agit de Christophe qui exerce le métier depuis 6 ans. « Ancien militaire, j’ai pris un congé parental à la naissance de ma troisième fille, explique-t-il. Suite à ce congé, j’ai décidé qu’il fallait un revenu supplémentaire et le métier d’assistant maternel s’est imposé comme une évidence. J’ai eu jusqu’à 7 enfants y compris mes filles, à garder. En moyenne j’en ai toujours trois ou quatre ». Si Christophe a choisi ce métier ce n’est pas anodin. Son oncle l’exerçait déjà en Savoie.