JULIE BESANCON
D’où vous vient la passion du dessin ?
J’ai toujours dessiné ! Déjà petite, mes parents me proposaient des activités de peinture sur toile et de dessin, ma mère peignait souvent avec ma sœur et moi, ce sont des moments partagés que j’affectionnais beaucoup.
J’ai beaucoup gribouillé au collège pour m’occuper, cela me servait d’exutoire (au grand dam de mes professeurs). Au lycée, j’ai eu la chance d’avoir un professeur d’arts plastiques génial qui lui aussi m’a encouragée et m’a aidée à structurer ma pratique, et à explorer de nouvelles méthodes. J’ai par la suite étudié les Arts Appliqués pendant un an avant de me réorienter en langues étrangères, tout en continuant à dessiner de mon côté.
Je pense que j’ai aussi eu beaucoup de chance : je n’aurai jamais pu développer et surtout conserver cette passion sans le soutien de mes proches.
Comment avez-vous procédé pour imaginer les images, les créer ? Qu’avez-vous retenu de ce travail ?
Pour « Tourou et les mystères de la vie animale », qui était mon tout premier travail d’illustratrice, j’ai commencé par découper le texte de Patrice Raydelet, en sélectionnant des phrases que je trouvais particulièrement touchantes ou drôles (comme l’idée que les animaux puissent aller chez le dentiste).
Une fois que j’avais un découpage et un nombre d’illustrations en tête, j’ai réalisé les différents croquis, établi une palette de couleur par histoire, et je me suis lancée dans la réalisation – tout en effectuant des aller-retours réguliers avec l’auteur pour avoir son opinion.
Pour « Le petit sapin et ses aiguilles », le procédé a été plus organique. Déjà car le texte était plus court, mais aussi parce que cette histoire me parlait particulièrement – elle me rappelle une histoire que ma grand-mère me lisait petite. Dès la lecture, j’avais donc des images en tête. Le procédé était globalement le même, mais je suis passée très vite à la phase de croquis et de réalisation des illustrations.
Quels sont vos projets ?
En ce moment, j’occupe un stage à plein temps pour valider mon Master, mes projets d’illustration sont donc un peu en arrière-plan. Je travaille tout de même sur deux histoires – que j’écris et illustrerai moi-même.
Je dessine aussi beaucoup sur mon temps libre, sans que cela ne soit lié à un projet en particulier. Dernièrement, j’ai participé aux 25 heures de la bande dessinée, un défi organisé à chaque changement d’heure. Cette fois, nous avons dû réaliser 12 planches de BD en 25 heures, et pour la première fois depuis 2020, j’ai pu le faire en compagnie d’autres artistes grâce à une association parisienne : 803Z.
BASTIEN CASTRES
D’où vous vient la passion du dessin ?
Je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je dessinais, comme tous les enfants. En grandissant, j’ai continué et ai eu la possibilité d’explorer cette voie.
Comment avez-vous procédé pour imaginer les images, les créer ? Qu’avez-vous retenu de ce travail ?
Il fallait d’abord identifier les points emblématiques de chaque histoire pour tenter d’en extraire l’essence.
Ensuite, les textes étants riches d’explications et plutôt neutre sur la forme, un dessin expressif et coloré me semblait un bon complément.
L’humour est en plus un excellent moyen de marquer les consciences. C’est aussi quelque chose que j’aime travailler en bande-dessinée.
Le défi était de s’approprier graphiquement les animaux, qui diffèrent fortement d’une espèce à l’autre (loup/écureuil/oiseau). C’était l’occasion de réviser l’anatomie.
J’ai beaucoup appris sur le sujet lui-même du monde animal, le mode d’existence des différentes espèces, comment elles forment un tout harmonieux avec leur écosystème. C’est assez fascinant, quand on y regarde de près.
Quels sont vos projets ?
La bande-dessinée. Je termine actuellement un premier dossier que je présenterai à des éditeurs d’ici quelques semaines.
C’est ce métier qui me passionne. Et je vais maintenant y entrer de plain-pied.
Vous pouvez suivre l’actualité de Bastien Castres sur son site www.bastiencastres.com