
Les travaux sur la piste de l’aéroport de Dole-Jura menés par le conseil départemental touchent à leur fin. Les équipes des entreprises Roger Martin et Eiffage ont bien avancé avec un peu d’avance sur le calendrier et l’heure est maintenant à la réalisation des marquages au sol et le balisage. “La reprise des vols est programmée le 12 juillet prochain“, note Jean-Jacques Berto, le directeur du site très satisfait du travail mené.
2.230 mètres de piste rénovés et deux taxiways
Sur la piste longue de 2.230 et large de 45 mètres, les finishers se sont activés pendant plusieurs semaines pour poser l’enrobé sur lequel se poseront les appareils.” Ici ou là des ouvriers procèdent aux finitions. Les petits pointillés que vous voyez permettront de tracer les lignes qui indiqueront aux avions la direction des taxiways (voie secondaire) qui permettent de rejoindre l’aérogare”, nous indique Jean-Jacques Berto. Des travaux qui n’ont pas seulement permis une réfection de la surface mais sur la structure même de la piste, avec une remise à niveau de son inclinaison : “Nous aurions pu seulement refaire le surfaçage qui avait été refait il y a 14 ans, mais nous avons entièrement revu la structure de la piste. On est reparti pour 30 ans !”, déroule Jean-Jacques Berto.

“La piste d’un aéroport, c’est finalement un vaste champ”
Ancienne base de dégagement militaire, l’aéroport de Dole Jura a été géré par l’Etat jusqu’en 2007 et transféré vers le conseil régional. Plus tard, c’est le conseil général du Jura qui a repris les commandes. “En cas de problème ou autre, les avions militaires peuvent toujours atterrir chez nous !”, explique Jean-Jacques Berto. Depuis son passé militaire, la physionomie de la piste n’avait guère changé ! La réfection de celle-ci a permis de faire quelques réajustements, des impacts positifs qui contrecarrent les critiques : “Nous avons, sur certains virages, coupé plus court et gagné de l’espace de goudron pour semer du gazon”, nous expliquait Christophe Perny, collaborateur du département en charge du développement de l’aéroport et de souligner : “Une piste, c’est finalement un vaste champ !”. De plus, les systèmes lumineux sont entièrement en leds.
Christophe Perny insiste également sur les précautions prises pendant le chantier : “Des concertations ont été menées en lien avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le syndicat des eaux concerné”, précise-t-il.
Un investissement sur le long terme

Avec un coût global de 5.5 millions d’euros, l’opération a été financée par l’Etat à hauteur de 2 millions d’euros, la Région 1 million, avec un reste à charge de 2 millions pour le conseil départemental. Un investissement important mais que Christophe Perny estime raisonnable et pertinent : “C’est un investissement sur le long terme et nous serons tranquilles pendant de longues années. Il faut aussi avoir à l’esprit que ce chantier a fait travailler beaucoup de personnes issues du territoire pendant plusieurs semaines”.
Dole-Jura, c’est pas seulement Ryanair
Face aux polémiques sur l’impact environnemental, Christophe Perny nous apporte quelques chiffres qui témoignent d’un trafic raisonnable au-dessus du ciel tavellois. “Sur l’activité globale, on comptabilise à Dole-Jura, 10.000 touchés par an (Dans le jargon, un touché est un avion qui se pose). Sur ce chiffre, la compagnie Ryanair ne représente que 600 touchés, avec 6 avions par semaine”, détaille Christophe Perny, en rappelant tous les autres usages du site : l’école de pilotage, le pélicandrome qui va prendre place bientôt et permettra de lutter contre les incendies et l’aviation d’affaires.
Enzo Saad