Arbois. Quand l’humain prime sur l’administratif

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l’association SARA (Solidarité avec les Réfugiés d’Arbois)
Une assemblée générale qui se termine en musique avec la chorale des réfugiés.

Depuis 2017, l’association SARA (Solidarité avec les Réfugiés d’Arbois) agit avec une conviction simple mais essentielle : la solidarité. Forte de ses 70 adhérents, l’association se donne pour mission de faire plus que simplement accueillir. Elle veut créer du lien, dépasser les craintes, partager des cultures et des savoirs.

Une solidarité concrète face aux restrictions institutionnelles

Face à des subventions qui ne cessent de diminuer, les cours de français ne sont plus assurés par le CADA, mais par des bénévoles qui prennent le relais. Ils offrent de leur temps, de leur énergie, pour combler les manques et tenter de maintenir une dignité dans le parcours d’accueil. Sur les 31 places d’hébergement réparties entre Arbois et Mouchard, les profils des personnes accueillies évoluent constamment souligne Clara, référente sociale au CADA: « Alors que l’an dernier, la moitié des résidents étaient afghans, aujourd’hui, un tiers vient du Congo, un tiers des pays d’Afrique, et le dernier de régions diverses comme l’Afghanistan, la Turquie ou encore le Bangladesh ».

Clara soulève également d’autres problèmes comme par exemple les délais d’hébergement au CADA (3 à 6 mois maximum aujourd’hui) ; les exigences linguistiques plus strictes, et un engagement républicain désormais exigé, conditionnant l’accès à certaines démarches.

Le paradoxe est criant : « On attend un certain niveau de français, tout en supprimant les moyens d’apprentissage. L’alternative proposée ? Une simple application mobile, dérisoire face aux besoins réels ».

Tisser des liens humains au-delà des contraintes administratives

Dans ce contexte, SARA ne baisse pas les bras, en témoigne un réfugié : « Avec SARA, on arrive à se sentir dans une famille, parce que lorsqu’on quitte son pays avec chacun son histoire, ce n’est pas facile d’arriver quelque part et commencer une autre vie ».

2025 s’annonce riche en projets avec toujours ateliers sportifs, soirées culturelles, sorties en ville, participation à Festisol et au marché des FDLF, sans oublier la brocante du 8 mai et le traditionnel barbecue à Port-Lesney en juillet. Une nouveauté proposée par Dominique Daeschler, pourrait venir étoffer le programme : à partir d’octobre, elle souhaiterait lancer une réflexion collective autour de la littérature liée aux réfugiés.

Romans, témoignages, articles… « Avoir un échange sur tout ce qui est en train de bouger, nourrir d’autres questionnements, parce qu’on est à une époque où il y a tellement de fake news, de bourrage de crâne, que c’est aussi important de mettre nos petites cervelles en route ».

Suivre SARA : https://sara39blog.wordpress.com/ ; facebook ou instagram. Contact : associationSARA39@gmail.com