Législatives annulées dans la 2e circonscription du Jura : Marie-Christine Dalloz « repart au combat »

Le conseil constitutionnel a annulé son élection comme député jeudi 13 février. Elle fera partie des candidats au 1er tour le 30 mars.

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Danielle Brulebois et Marie-Christine Dalloz, satisfaites de leur victoire, lors de l'annonce en préfecture le 7 juillet 2024. Crédit photo : Céline Trossat.

Elle l’a appris, jeudi 13 février : « Le conseil constitutionnel annule mon élection comme député. Naturellement, je repars au combat et vous appelle à nouveau à vous déplacer aux urnes ou à donner procuration pour cette échéance électorale », réagit Marie-Christine Dalloz.

Cette décision est fondée sur le fait de la présence de Thierry Mosca, candidat du Rassemblement national, car il était inéligible puisqu’il était sous curatelle par un jugement des tutelles du tribunal de Saint-Claude du 23 novembre 2023. « Cette circonstance a été révélée par les journalistes en juin, le préfet n’avait pas d’autre choix que d’enregistrer sa candidature. Celle-ci restait valable pour le second tour où je l’ai largement emporté contre lui avec 65 % des voix », explique l’élue.

Evelyne Ternant, candidate du Nouveau Front Populaire, s’est retirée et elle a déposé un recours. « Elle a souhaité faire barrage au Rassemblement national. Le conseil constitutionnel a pourtant accepté son recours au motif que Monsieur Mosca n’aurait pas dû être candidat au premier tour. »

Si le conseil constitutionnel prend le soin d’indiquer que Marie-Christine Dalloz n’est pour rien dans cette situation, elle regrette qu’il « omette curieusement de dire que dans des circonstances exactement identiques, et alors que le candidat inéligible, parce que son suppléant était suppléant d’un sénateur, était arrivé en tête au premier tour, il n’a pas annulé les élections dans l’Hérault (n°2012-4595 AN du 20 juillet 2012). Les circonstances étaient les mêmes, l’écart des voix était moindre, et pourtant les décisions sont inverses ».

Pour Marie-Christine Dalloz, c’est donc la première fois que le conseil constitutionnel annule une élection du fait de l’inéligibilité d’un candidat battu, à la demande d’une candidate qui s’est pourtant désistée. « Qu’importe, conclut-elle, je repars donc au combat, avec la certitude que je ne suis pour rien dans cette situation. Dans la phase politique complexe et incertaine que nous traversons, je sollicite donc à nouveau votre confiance pour défendre nos institutions, nos territoires ruraux et le Haut-Jura. »