Courlaoux. Le déplacement de la stèle de la R.A.F. à l’ordre du jour

Lors du dernier conseil municipal, le maire Jean-Yves Lanneau a évoqué le souhait de faire déplacer la stèle de l'aviateur canadien mort à l'atterrissage d'un saut en parachute le 8 novembre 1941.

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En 2005, Harry Mossley qui faisait partie des 6 membres de l'équipage était venu se recueillir devant la stèle de son ami Onions Clifford.

Une stèle avait été érigée en mémoire à l’endroit même où l’aviateur s’est tué lors d’un saut en parachute le 8 novembre 1941. Ce lieu est inapproprié pour les recueillements car il est situé au cœur du bois des « Piochets », au hameau de La Levanchée.

Rappel des faits. Harry Mossley faisait partie de l’équipage du « Wellington » qui rappelle les événements lors de son dernier retour en France en 2005 pour se recueillir sur la stèle de son collègue qui n’a pas eu de chance lors du saut d’évacuation rapide de l’avion. C’était au retour d’un raid de la Royal Air Force, dirigé par centaines d’avions au-dessus de Cologne et de Berlin le 8 novembre 1941. Les conditions atmosphériques n’étaient pas bonnes sur le retour, aussi une simple erreur de navigation entraîna le « Wellington » à bord duquel Harry Mossley était mitrailleur et l’avion s’est retrouvé rapidement au-dessus de la Bresse. Vers 3 heures du matin, les 6 membres de l’équipage durent se rendre à l’évidence, le manque d’essence les contraignait à sauter en parachute afin d’échapper à une mort certaine.

Après avoir délesté le reste des bombes et lancer des fusées éclairantes pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’habitation en dessous. Onions Clifford fut l’un des premiers à se lancer. Certains atterrirent à Courlaoux et d’autres à Savigny-en-Revermont, commune limitrophe de Courlaoux. L’appareil s’écrasa au hameau de Villeron entre la gare et la queue de l’étang. Onions tomba dans un arbre mais sous le choc la branche d’acacias se brisa, transformée en baïonnette lui transperçant le corps. Le corps fut récupéré par des chasseurs locaux dans ce lieu boisé.

En sa mémoire, la stèle a été érigée quelques années plus tard, mais hélas peu de monde est présent lors des recueillements et cela tombe dans l’oubli. Le Souvenir Français souhaite donc aujourd’hui repositionner cette stèle avec un accès plus adapté à toutes les personnes afin de commémorer chaque 8 novembre le décès de cet aviateur de 20 ans à l’époque. Le devoir de mémoire est primordial pour cet homme canadien qui est mort pour notre liberté, il va  perdurer.

PB