C’est en sa qualité de rapporteur spécial de la Commission des finances de l’Assemblée nationale sur la mission budgétaire « Direction de l’action du Gouvernement », regroupant les crédits et les emplois des services du Premier ministre et des autorités administratives indépendantes dont le budget lui est rattaché, que la députée jurassienne Marie-Christine Dalloz, a souhaité orienter ses travaux sur la hausse observée des dépenses inhérentes aux avantages accordés aux anciens premiers ministres entre 2019 et 2023.
« Au titre de 2023, les dépenses afférentes aux anciens premiers ministres atteignent 1,42 million d’euros, soit une hausse de 11% par rapport à 2022 (1,28 million). Ces montants recouvrent pour l’essentiel les dépenses de fonctionnement liées aux effectifs mis à disposition pour du secrétariat ainsi qu’une voiture avec chauffeur.
Par comparaison, les dépenses afférentes aux deux anciens Présidents de la République atteignent elles un total de 1,32 million d’euros, soit une baisse de 5,4 % (1,39 million en 2022) » relève la parlementaire.
« Par souci d’exemplarité, je souhaite que de nouveaux efforts soient réalisés au même titre que ceux demandés en 2025 aux retraités, aux ménages et aux entreprises… »
Laquelle ajoute :
« Aussi, au regard de la situation actuelle de nos finances publiques, il convient de s’interroger sur la pertinence de continuer à financer ces dépenses pour des personnes qui n’exercent plus de mandat électif. Dans l’avenir, et par souci d’exemplarité, je souhaite donc que de nouveaux efforts soient réalisés au même titre que ceux demandés en 2025 aux retraités, aux ménages et aux entreprises quelle que soit leur taille ».
Spécifiant par ailleurs :
« Un premier cap avait été franchi en 2019 qui limitait à dix ans la mise à disposition d’un secrétariat particulier pour les nouveaux entrants, nous devons aller plus loin.
À tous ceux qui prêteront à ma démarche des velléités populistes, je réponds que seules la qualité et l’efficacité de la dépense publique retiennent mon attention, car c’est bien collectivement que nous devons œuvrer au redressement de la France ».
Puisse ce vœu être entendu, en haut-lieu… malgré le chaos actuel régnant au sommet de l’État.