Lundi dernier, les nouveaux locaux du chantier d’insertion interfringue ont été inaugurés en présence de Serge Castel, Préfet du Jura, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne Franche-Comté, Jean-Baptiste Gagnoux, maire de Dole ainsi que Justine Gruet, députée et de nombreuses autres personnalités.
La collecte et le tri pour donner une seconde vie au textile
Avec 2000m2 de bâtiment situé avenue du Général Bethouard en zone portuaire, interfringue et ses 35 salariés en insertion et aux chemins divers, disposent désormais d’un espace plus adapté et mieux dimensionné pour stocker et trier les textiles collectés en partenariat avec le Sictom de Dole.
L’association créée en 1997 assure la revalorisation des vêtements, soit en les revendant dans l’un de ses trois points de ventes ou en les recyclant.
Le chiffre
560 Tonnes
La quantité de textile traité est estimée à 560 tonnes par an dans le nord Jura, un chiffre que l’on peut aisément imaginer au regard de l’impressionnante pile de vêtements entreposés dans le bâtiment…
Rencontre avec Matthieu Cètre, directeur adjoint d’interfringue
Pouvez-vous nous parler de ce bâtiment ?
« Ce nouveau bâtiment de 2000m2 va nous permettre de développer davantage d’activité, de recycler un peu plus et valoriser plus de textile encore !
Autrefois une friche industrielle, ce bâtiment a été rénové avec un maximum de matériaux de ré-emploi. La toiture par exemple, a été démontée à Beaune et réinstallée ici… les éclairages, en passant par les isolants et les sanitaires ont été récupérés dans un écosystème proche de nous et par conséquent nous avons réalisé une économie de 173 tonnes de CO2 sur ce projet. »
Comment fonctionne ce site?
« Il est opérationnel toute la semaine, nous avons une équipe de 9 chauffeurs qui collecte 115 points d’apport sur le territoire du Sictom, entre Dampierre, Mouchard et la Plaine Jurassienne et nous avons à nos côté 18 trieuses qui œuvrent ici pour valoriser et trier les textiles, un atelier de couture et de UP Cycling. Face à une surconsommation galopante et à la mode de la fast fashion, nous observons une augmentation de nos volumes de 400 tonnes en 2019 à 560 l’année dernière. »
Séquence émotion pour Sylvie Laroche qui quitte la direction générale de COOP’AGIR
L’inauguration a été suivie d’un pot de départ à la retraite de Sylvie Laroche, qui après 34 ans passés à la tête de coop-agir et une vie à œuvrer contre la précarité et pour la justice sociale tire sa révérence. La création de ce bâtiment, Sylvie Laroche souhaite l’entrevoir comme l’aboutissement d’un travail collectif et voit aujourd’hui l’ampleur du chemin parcouru.
Elle pointe le fait que les besoins sociaux actuels ne font qu’augmenter et que la cohésion sociale ne pourra pas passer sans la prise en compte des plus démunis…
Avec émotion, Sylvie Laroche est revenue sur nombre d’anecdotes passées avec les équipes de coop-agir, dont Danielle Bavoux, sa présidente. Sur le plan personnel, Sylvie Laroche compte s’occuper davantage de ses proches et continuer à s’investir pour les causes qui lui tiennent à cœur, comme le secours en mer avec SOS méditerranée.
Enzo Saad
