« Les soins oncologiques de support sont les soins et les soutiens qui sont nécessaires tout au long de la prise en charge d’un patient en cancérologie de façon parallèle à ces traitements spécifiques que sont la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie…, explique le docteur Nathalie Méneveau, cancérologue au CHU de Besançon. Ils comportent la prise en charge diététique, sociale, psychologique et physique, qui sont indispensables pour améliorer la qualité de vie pendant leur traitement. »
Chaque patient peut bénéficier d’une évaluation de ses besoins en soins de support dès le début de la prise en charge par la consultation d’annonce. Cette prise en charge démarre dès le début du traitement, mais également en cours de traitement, et surtout en post-traitement qu’il ne faut pas oublier. « Car c’est une période très compliquée pour les patients et cette phase-là est très propice, notamment au syndrome dépressif. »
Des soins gratuits
Dans tous les services de chimiothérapie de la région, l’activité physique adaptée et l’onco-esthétique notamment sont mis en place. Ils sont proposés par des professionnels formés en cancérologie et financés par plusieurs associations dont OncoDoubs et la Ligue contre le cancer. D’où l’intérêt de participer aux différentes animations proposées en octobre, dont les bénéfices vont à ces associations.
Les professionnels de santé qui peuvent accompagner les patients dans le cadre des soins de support sont les assistants sociaux, psychologues, diététiciens, enseignants en activités physiques adaptées, kinésithérapeutes, socio-esthéticiennes…
Aurélie Fleury, socio-esthéticienne, intervient par exemple pour OncoDoubs. Elle propose des conseils au niveau des effets secondaires qui peuvent aller jusqu’à la perte de ses cheveux et des brûlures aux mains et aux pieds, ainsi que des soins détente pendant les séances de chimiothérapie par perfusion.
« Les soins de support permettent non seulement d’améliorer la qualité de vie des patients, mais améliorent leur pronostic avec une meilleure tolérance aux traitements et du coup la possibilité d’avoir un traitement à dose correcte qui va donc impacter la survie sans rechute et la survie globale », conclut le docteur.