Jeudi 11 mai, les premières pierres de la nouvelle station d’épuration de Poligny – Tourmont étaient posées par les maçons du jour : Dominique Bonnet, Danielle Brulebois, Natacha Vieille, Sylvie Vermeillet et Florence Sussot.
Le coût des travaux s’élève à plus de 6 millions d’euros TTC subventionnés à hauteur de 50,91 % par la DETR, l’Agence de l’Eau et le FCTVA (Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée). Un gros chantier mais nécessaire puisque la station actuelle qui date de 1976 est obsolète.
Comment ça marche ?
La station se composera d’un ouvrage d’arrivée permettant la répartition des flux. Une partie des flux sera dirigée vers une filière de traitement, les autres seront stockés temporairement dans un bassin d’orages. La filière de traitement se composera d’une série de prétraitements : dégrillages pour enlever les déchets les plus grossiers, ensuite dessablage et débullage des effluents avant qu’ils ne soient envoyés vers le traitement biologique, qui est vraiment le cœur de la station. Là se déroulera un abattement de la pollution organique phosphore et azote. A la sortie de cet ouvrage biologique on aura une étape de clarification permettant de séparer les boues produites au cours du traitement de l’eau qui sera épurée. L’eau épurée va rejoindre le milieu récepteur et les boues vont être soit recirculées pour les besoins du process soit extraites vers une filière de traitement spécifique où elles seront déshydratées, chaulées, et stockées avant d’être épandues et valorisées au niveau agricole.
« C’est la grande nouveauté soulignait Dominique Bonnet, car actuellement nos boues sont liquides et demain elles seront semi-solides, presque sèches et offriront des caractéristiques beaucoup plus intéressantes pour les agriculteurs. » Précision : ces boues ne seront pas épandues sur les parcelles de terres à Comté.
Le Jura en retard sur l’assainissement mais bon élève en matière de fuites d’eau
« Nous sommes en retard dans le Jura sur les réseaux d’assainissement, en particulier sur le séparatif, mais notre taux de fuites est largement en dessous de la moyenne nationale », soulignait la députée Danielle Brulebois. Elle rappelait également « le plan eau » annoncé par le gouvernement : « la première des choses sera d’économiser au moins 10 %. Ce sera aussi de lutter contre les fuites. Egalement de réutiliser au moins 10 % des eaux usées. Ce sera aussi être attentif au prix de l’eau pour sensibiliser les citoyens. L’idée est de faire payer le volume nécessaire à la vie quotidienne à un tarif juste équivalent à peu près au prix coûtant, et faire payer un peu plus cher les volumes supplémentaires et superflus notamment pour le confort ou le loisir. »
Natacha Vieille, sous-préfète de Dole affirmait :
« Je serai aux côtés de la communauté de communes Cœur du Jura dans le cadre du transfert des compétences eau – assainissement et pour vous aider avec l’ensemble des communes à sécuriser les interconnexions et les travaux d’assainissement qui doivent permettre aux habitants du territoire, dans la durée, d’avoir accès à l’eau potable. »