Ainsi, la contagiosité du Covid-19 et la charge qui en découle sur les services de santé, notamment hospitaliers, est toujours préoccupante dans le département du Jura.
Sur un délai de sept jours glissants, 6 000 Jurassiens ont été contaminés la semaine passée. Soit près de 1 000 par jour ! L’indicateur du taux d’incidence moyen flirte avec les 2 300 cas pour 100 000 habitants.
« 4 à 5 % des Jurassiens sont touchés chaque semaine. On note une accélération particulièrement fulgurante chez les moins de 18 ans » précise le préfet, David Philot.
Lequel observe : « Si on surnage, c’est parce que la moitié des Jurassiens sont complétement vaccinés ».
Conséquence directe d’une telle circulation du virus, la pression hospitalière demeure avec 97 patients hospitalisés dont 9 en soins critiques, en fin de semaine dernière.
« Depuis un an, nous n’avons pas pu reprendre une programmation de chirurgie normale »
Guillaume Ducolomb, directeur du Centre Hospitalier Jura Sud évoque pour sa part une « forte tension à l’hôpital de Lons avec plus de 50 patients hospitalisés ».
« Plus de 200 tests sont réalisés chaque jour, avec des résultats allant de 30 à 40 cas positifs. Ce qui impacte considérablement nos services de soins, déjà débordés par la forte activité hospitalière saisonnière avec les grippes, les bronchiolites et autres maladies hivernales.
Le Covid vient donc s’ajouter aux difficultés que rencontrent nos services qui fonctionnent déjà à flux tendu… »
Aux urgences, l’activité demeure soutenue. Même si le variant Omicron est moins dangereux.
« L’activité de chirurgie est déprogrammée. Avec parfois des pertes de chance à la clé… notamment en cas de découverte de cancer. Depuis un an, nous n’avons pas pu reprendre une programmation de chirurgie normale » concède Guillaume Ducolomb.
« On procède à des sorties anticipées de patients, des retours à domicile dès qu’il y a une stabilisation. On essaye de compenser. Surtout que les soignants sont aussi concernés par la positivité soit dans leur exercice professionnel, soit dans leur vie personnelle.
Sur le plan des ressources humaines, nous avons recours à des étudiants de troisième année de médecine qui suspendent leur formation pour venir renforcer les équipes et assurer la permanence des soins ».
« Sans la vaccination, on serait dans une situation catastrophique »
Concernant l’épineuse question de la proportion des vaccinés en réanimation, le directeur du Centre Hospitalier Jura Sud l’affirme sans sourciller.
« Aujourd’hui en service de soins critiques, il n’y a qu’un seul patient avec un schéma vaccinal complet. Tout le reste sont des non-vaccinés, ou des personnes dont le schéma vaccinal est incomplet ».
Et d’ajouter :
« Sans la vaccination, on serait dans une situation catastrophique. Des plus jeunes attendent des lits de réanimation pour d’autres causes (des accidents de voie publique essentiellement). L’idée, c’est de permettre de préserver le plus possible la santé de nos compatriotes. De responsabiliser. Il n’est jamais trop tard pour se faire vacciner ».
211 000 Jurassiens sont doublement vaccinés. 129 000 rappels enregistrés
L’occasion pour le préfet de rappeler que 14 centres de vaccination sont ouverts sur l’ensemble du département. Et d’indiquer que 211 000 Jurassiens (sur 258 000) sont doublement vaccinés, avec plus 129 000 rappels enregistrés.
Mais c’est à propos des tests qu’il a fallu se réinventer…
« On a jamais autant testé, 12 à 13 % de la population (30 000 personnes environ) l’a été cette semaine via les antigéniques ou les PCR, contre 8 000 la semaine précédente ».
De ce fait, des délais d’attente sont inévitables via le circuit libéral ou privé. C’est pourquoi une cellule départementale travaille actuellement sur cette question.
A la différence de la vaccination qui est un circuit étatique, c’est la médecine de ville, les pharmacies et les laboratoires privés qui s’occupent de tester » souligne le préfet qui a invité les pharmacies à commander des tests antigéniques et PCR en masse.
« Cela fait aussi le lien avec les différentes problématiques scolaires. Afin de pouvoir rapidement isoler les élèves positifs ».
Des créneaux supplémentaires
« Sur Lons, pour l’instant cela ne semble pas être le cas, mais si besoin il y a, nous mobiliserons une offre spécifique. Et sans dégrader l’offre de vaccination. Car vacciner et dépister reste notre double priorité ».
Le représentant de l’État concluait :
« La nation est forte. Nous allons surmonter cette épreuve. Nous en avons les ressources mentales. Dans ce contexte très difficile, je veux porter un discours d’apaisement, de responsabilité et de confiance ».
A suivre…
Saint-Claude (Centre de vaccination pédiatrique – 24 Rue Rosset) :
• Mardi 25 janvier, 9h00 à 12h30 et 14h00 à 17h00
• Vendredi 28 janvier, 9h00 à 12h30 et 14h00 à 17h00
Dole (Centre Social Olympes de Gouges – 219 place Novarina) :
• Mercredi 26 janvier, 9h00 à 12h30
• Samedi 29 janvier, 9h00 à 12h30
Poligny (Salle des fetes – 1 Rue du 4 Septembre) :
• Jeudi 27 janvier, 10h00 à 12h30 et 14h00 à 19h30
Champagnole (Laboratoire Medilys – 50 Avenue de la République)
• Tous les jours, 8h00 à 12h00
Les Rousses (Mairie)
• Lundi au Samedi, 9h00 à 11h00.
