Arbois. Un jardin en cœur de ville

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Dévoilement du panneau indiquant le nom et l'histoire de ce lieu.

La ville d’Arbois poursuit sa transformation avec l’inauguration début octobre du « Jardin de la Tour du Raisin », un nouvel espace vert situé sur l’ancien site de la gendarmerie.
Ce projet ambitieux, fruit d’une consultation citoyenne débutée en février 2021, illustre la volonté municipale de créer une ville plus attractive et agréable à vivre. Les habitants qui le souhaitaient ont pu participer à sa conception lors d’ateliers de travail, aux côtés des élus et du cabinet d’architecture Reichardt-Ferreux.

Jardin et parking

L’aménagement, conçu par le paysagiste Vincent Mayot, comprend une partie jardin richement végétalisée côté rue, avec notamment une roseraie Pasteur, des plantes mellifères, persistantes, arbres et arbustes … ainsi qu’un passage en bois équipé de bancs reliant la rue Tripet à la rue des Fossés. Un parking de 10 places, dont une PMR, complète cet espace multifonctionnel.
Le projet s’inscrit dans une démarche écologique avec des systèmes de récupération des eaux pluviales. Cette réalisation, soutenue par l’État via la DETR et intégrée au dispositif « Petite Ville de Demain », marque une étape importante dans la revitalisation du centre-bourg d’Arbois.

« Jardin de la Tour du Raisin », un nom qui a pu intriguer certains

« Au départ, nous avions pensé baptiser ce lieu du nom d’un arboisien ou d’une arboisienne connue. Mais après quelques recherches et avec l’aide de Maxime Ferroli, docteur en Histoire Moderne et archiviste à Dole, il nous a été révélé qu’avant d’être une gendarmerie, ce lieu avait une histoire » explique Valérie Depierre.

Un rôle stratégique…

 

Construite entre 1260 et 1270, la Tour du Raisin était un élément clé des fortifications d’Arbois, située sur le rempart nord à l’emplacement de l’actuelle rue du général Delort. Son rôle était stratégique : elle protégeait la porte Picardet et surveillait la route de Besançon, en coordination avec la tour Vellefaux du château Pécauld. Équipée pour l’usage d’armes à feu, elle succomba en 1595 lors d’un siège de trois jours par les troupes d’Henri IV. La tour fut finalement démolie avec les autres fortifications en 1674, et ses dernières traces disparurent lors du percement de la rue du général Delort dans les années 1860.