Champagnole. Une mobilisation pour une autre agriculture

La Confédération paysanne et le Groupement des agriculteurs bio du Jura se sont rassemblés à Champagnole, soutenus par différents syndicats de salariés et des organisations engagées dans l’environnement et la solidarité.

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400 personnes suivaient les chevaux de trait.

« Sauvons notre environnement : mangeons bio », « Revenu paysan assuré, transition écologique assumée », « Comté maîtrisé = lait bien payé », « L’agro-industrie nous pourrit, l’agriculture paysanne nous nourrit »… C’est avec ce genre de slogans que quelque 400 Jurassiens ont manifesté dans les rues de Champagnole.

La Confédération paysanne et le Groupement des agriculteurs bio du Jura (Gab) étaient à l’initiative de ce rendez-vous. Le rassemblement était soutenu par différents syndicats de salariés et des organisations engagées dans l’environnement et la solidarité.

Armelle Bidault a rappelé que la France comptait 1,4 millions de paysans en 1986. « Ils sont 400 000 aujourd’hui et dans les années à venir, la moitié partira à la retraite et le renouvellement est loin d’être assuré ! »

Armelle Bidault est intervenue avant le départ du cortège.

L’enjeu des revenus paysans

Pour le Gab du Jura, elle a dénoncé l’industrialisation et le saccage de la planète. « Nos décideurs sont responsables de ces catastrophes. Nous devons sortir de cette agro-industrialisation. » Répondre aux enjeux des revenus paysans, donner une alimentation saine et accessible à tous, font partie des autres enjeux véhiculés.

Les manifestants ont marché en direction de Leclerc, chevaux de trait en tête du cortège et tracteurs à l’arrière.

Les tracteurs fermaient le cortège.

Un tract avait été distribué pour expliquer que « ce ne sont pas les normes environnementales ou nos droits sociaux que nous devons affaiblir, mais le capitalisme. C’est d’un autre modèle de production agricole dont nous avons besoin ! ».

Les manifestants revendiquent : une loi sur le revenu paysan interdisant l’achat des produits agricoles en-dessous du prix de revient ; une aide d’urgence immédiate aux producteurs et productrices en agriculture biologique et un plan d’action pour relancer la demande en produits de qualité ; la revalorisation des aides bio pour assurer la rémunération des services environnementaux rendus ; des outils de maîtrise et de régulation des volumes au niveau européen ; des moyens d’accompagnement à la transition agroécologique à la hauteur des enjeux et des besoins du monde agricole ; l’interdiction des surmarges sur, notamment, les produits en agriculture biologique ; une revalorisation des salaires des travailleurs et travailleuses agricoles ; l’arrêt immédiat des négociations d’accords de libre-échange.