Un plaidoyer pour un retour à la région Franche-Comté

C’est le vœu du Vernantoisien, Nils Dollfus-Donati, qui avait déjà agi l’an dernier pour demander l’anonymat sur Parcoursup.

0
1157
Le Vernantoisien, Nils Dollfus-Donati, souhaite que la région Franche-Comté se sépare de la Bourgogne.

Il avait déjà fait parler de lui en janvier 2022. A l’époque, lycéen, il avait lancé une pétition pour demander l’anonymat sur Parcoursup, un moyen selon lui de lutter contre les discriminations territoriales. Sa région lui tient à cœur puisque le Vernantoisien, Nils Dollfus-Donati, « régionaliste et girondin à ses heures perdues », nous a transmis cette fois un « Appel à la Franche-Comté » de quelque 16 000 signes.

Son souhait est que notre région Franche-Comté se sépare de la Bourgogne. Il cite d’ailleurs une enquête réalisée par l’institut Opinion Way (du 21 au 25 février 2022) : « Nous serions 60 % à souhaiter rompre avec la Bourgogne pour retrouver notre région, qui n’a jamais cessé d’exister dans nos cœurs. Ce chiffre important n’a sensiblement pas évolué depuis 2015, où seulement 37 % des Franc-comtois se déclaraient satisfaits de la fusion avec la Bourgogne. »

Pour lui, l’objectif de la loi du 17 décembre 2014, portant le nombre de régions métropolitaines de 22 à 13, visait « à mettre l’humain au placard en faisant des économies sur le fonctionnement des régions, tout en affirmant s’inspirer du modèle européen, et en particulier du modèle allemand. »

Nils Dollfus-Donati regrette que les politiques aient alors « méconnu le principe élémentaire de toute démocratie qui se respecte, en refusant de consulter les citoyens sur une question aussi grave que la disparition des « anciennes régions » ». Il soutient par ailleurs, en se fondant sur les travaux de la juriste Elodie Derdaele, que le Conseil d’Etat aurait dû prononcer la nullité des décrets d’application de la loi de 2014, dont la procédure d’adoption violait substantiellement le droit international.  L’article 5 de la Charte européenne de l’autonomie locale imposait en effet à la France de consulter les collectivités locales en cas de modification des limites territoriales les concernant, obligation qui n’a été respectée ni par le Parlement, ni par le gouvernement.

 

La faute aux jacobins

 

Et de poursuivre : « Qui sont les responsables de l’extinction de la Franche-Comté et de toutes les autres régions historiques, si ce n’est les jacobins ? Ces femmes et ces hommes hérauts d’un Etat centralisé et centralisateur, c’est-à-dire froid et bureaucratique, saturent la vie politique française depuis bien trop longtemps déjà. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils proviennent de tous les horizons imaginables. La gauche socialiste loqueuse que nous évoquions ; la droite obèse prompte à s’engraisser davantage sur le dos des contribuables pour ressembler aux bœufs ; les mélencholâtres désireux de mettre un point final à la Ve République pour changer de maître ; Zemmour et ses sbires aussi aveugles qu’une taupe malade quant à la situation régionale ; Marine et ses fans si passionnés par les chats que la politique territoriale du RN s’inspire directement du paradoxe de Schrödinger ; et les macrocéphales qui se prennent pour Jupiter ou ses lunes alors que leur conception de l’identité locale est proche de la composante principale de l’espace : le  vide. Difficile de ne pas songer aussi à ces hommes et ces femmes cravates de l’ENA ou de Sciences po occupant les administrations et les ministères et qui expliquent à la plèbe ce qu’est une vache en consultant leur brique de lait. Ou encore à ces barons locaux qui changent d’héraldique en faisant confiance à la girouette de nos clochers, pourvu qu’ils puissent conserver la mairie, le canton ou la comcom aux prochaines élections ». En guise de conclusion, il appelle « les régionalistes et girondins de tout le pays à s’unir pour faire front commun contre le jacobinisme ».

Le texte complet est disponible sur son blog : https://ledrack.blogspot.com/