Parmi les nombreux pays visités ces dernières années, mon voyage en Inde fut celui qui me marqua le plus. Le Taj Mahal, considéré comme une des sept merveilles du monde moderne, est l’un de mes plus beaux souvenirs. Au petit matin, alors que les singes se baladaient à proximité, ce palais, fait de marbre blanc, est une des plus belles constructions humaines qu’il m’ait été donnée de voir. Malgré les monuments indiens remarquables, l’enfant que j’étais s’éteignit dans ce pays pour laisser la place à un homme. L’extrême pauvreté à laquelle je fus confronté était une épreuve difficile. Combien de fois des enfants nous demandèrent de l’argent, n’hésitant pas à venir toquer aux fenêtres de la voiture au premier feu rouge ? Des personnes sans aucun doute dans le besoin. Pour certains, manger est encore un défi quotidien. Alors, se soigner… Et que dire du confort ?
Au milieu de la campagne indienne, je fus confronté aussi à l’analphabétisme. Un soir, j’allais acheter quelques victuailles dans une modeste échoppe. Au moment de payer, je tendis quelques billets à un des commerçants (sûrement le mari et sa femme). L’homme lui fit signe de me rendre la monnaie, tout en l’aidant à reconnaître les bons billets à me donner. Elle ne savait probablement pas lire et compter. Elle devait sûrement (j’imagine !) se repérer avec les couleurs des billets.
À côté d’hôtels pour les touristes plutôt chics, il y avait des baraques ressemblant à de vrais bidonvilles, devant lesquelles des porcs se roulaient dans la boue. À mon retour en France, le temps était venu de relativiser.


























