Jura. Quand une prothèse remplace le sein…

Nathalie Simonin Mura explique comment elle accompagne des patientes après une mastectomie. Chaque année, à l’occasion d’Octobre rose, elle va informer un peu partout dans le Jura.

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Nathalie Simonin Mura dans son cabinet à la Maison de santé des Mouillères à Lons-le-Saunier.

C’est le 31e anniversaire d’Octobre rose. L’événement, symbolisé par le ruban rose, met l’accent sur le dépistage organisé, avec l’Institut national du cancer.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en France et constitue chez elles la principale cause de mortalité. L’Institut national du cancer (INCa) estime que 80 % des cancers du sein surviennent après l’âge de 50 ans.

C’est à partir de cet âge que l’INCa préconise d’effectuer un dépistage régulier, le plus efficace afin d’augmenter les chances de guérison en cas de maladie. Détectée à un stade précoce, la maladie nécessite, en général, des traitements moins lourds et moins agressifs. A partir de 50 ans et tous les deux ans, un courrier invite à réaliser gratuitement ce dépistage, qui consiste en un examen clinique des seins et une mammographie.

Nathalie Simonin Mura, orthopédiste orthésiste podologiste, profite de ce mois d’actions pour informer sur le après cancer du sein. « Je rencontre plein de femmes opérées qui n’ont pas de prothèses alors qu’elles sont remboursées à 100 % », regrette la professionnelle.

Elle prend en charge les femmes qui ont subi une mastectomie (ablation du sein). « On va remplacer le sein par une prothèse externe et on mettra un soutien-gorge adapté. » Une fois opérée, la patiente reçoit une prothèse mammaire transitoire pendant deux mois et après une prothèse qui sera intégrée au soutien-gorge. « Le mieux est de venir me voir avant l’opération et un peu après pour qu’on adapte. » Cette prothèse définitive est conservée un an puis remplacée tous les dix-huit mois. « Je suis là aussi pour que les femmes retrouvent leur féminité, leur confiance en soi », insiste la professionnelle.

Nathalie Simonin Mura met aussi en garde sur le risque de lymphoedème. « Le lymphoedème est causé par une accumulation accrue de protéines dans les tissus. Le liquide lymphatique (eau claire) n’est éliminé qu’insuffisamment par le système lymphatique endommagé et s’y accumule », développe la spécialiste.

Des hommes victimes du cancer du sein

Ils sont souvent oubliés à l’occasion d’Octobre rose, mais les hommes peuvent également être victimes d’un cancer du sein.

Pour en savoir plus, Nathalie Simonin Mura participera à différents événements à l’occasion d’Octobre rose :

  • Le mardi 8 octobre, salon du sport santé, à Juraparc Lons-le-Saunier, avec une mise en avant plus particulière des soutiens-gorges de sport.
  • Le jeudi 10 octobre, de 9 h à 11 h 30, prévention à la Maison de santé des Mouillères à Lons-le-Saunier.
  • Le samedi 12 octobre, toute la journée, avec la Ligue du cancer, sur la place de la Liberté à Lons-le-Saunier.
  • Le samedi 19 octobre, au stade de Serger, à Saint-Claude.

 

Quels signes possibles de cancer du sein ?

Apparition d’une masse anormale. Rougeurs. Modification des ganglions lymphatiques. Changement de forme ou de taille. Epaississement de la peau. Ecoulement. Fossettes, creux ou replis vers l’intérieur. Effet peau d’orange. Modification du mamelon ou de l’aréole.