La Confédération paysanne du Jura a organisé une manifestation devant la préfecture mardi 4 novembre. « Nous ne sommes pas juste contre l’abattage total des lots, nous sommes pour des mesures de prévention, a expliqué Clément Tschudy, secrétaire général de la Confédération paysanne du Jura. Ça ne veut pas dire que nous sommes contre l’abattage partiel, au besoin, mais contre l’abattage systématique. »
« Vaccination préventive élargie et vite ! »
Pour le syndicaliste, « si nous avions vacciné le Jura début septembre, nous n’aurions pas eu les problèmes d’octobre (NDLR : les foyers de contamination). Nous revendiquons les vaccins a minima à tous les départements non indemnes, c’est-à-dire inclus en partie ou totalité dans une zone réglementée ».
La Confédération paysanne plaide aussi pour « anticiper par pédagogie auprès des agriculteurs. Dès l’annonce du premier foyer à Ecleux, nous avons vu beaucoup de mouvements de bétaillères. Nous ne pouvons pas en vouloir aux agriculteurs, c’est un défaut de pédagogie des préfectures, mais il vaut mieux laisser les vaches là où elles sont dans les prés plutôt que les regrouper toutes au même endroit ! »
Pour lui, le pays n’est pas prêt à faire face à cette crise sanitaire. « On gère à la contamination, à la crise, en abattant tout, en espérant que ça suffise. » Le syndicat demande une autre méthode. « La question se pose car nous n’allons pas abattre des milliers de vaches pour une maladie qui se développe. Cette politique est violente. Les agriculteurs sont dans le stress. »
