Les élèves jurassiens auront-ils tous des professeurs à la rentrée ? C’est la principale question que se pose la Fédération de parents d’élèves FCPE du Jura (Fédération des conseils de parents d’élèves, fédération nationale reconnue d’utilité publique) qui a transmis un long communiqué à notre rédaction.
Dans celui-ci, les parents rappellent qu’ils n’acceptent pas que cette année, les élèves des collèges et lycées du Jura perdent autant d’heures de cours que l’année passée.
« Nous avons constaté que l’absence de remplacement des professeurs absents touche particulièrement les établissements du Haut-Jura, où il y a un manque chronique d’enseignants de langues et de technologie, y compris dans les établissements professionnels. » Début juin, ils ont adressé un courrier à Marie-Christine Dalloz, députée de la deuxième circonscription et à Jean-Baptiste Gagnoux, vice-président du Conseil départemental en charge des questions d’éducation, afin de les informer de cette situation « critique. Cette dernière étant particulière à notre département, nous attendons la mobilisation de tous pour que nos enfants ne soient pas défavorisés par cette spécificité territoriale ».
La FCPE propose des solutions.
« Des solutions existent, s’il y a une volonté pour les mettre en place. Les professeurs de l’école publique font beaucoup pour que l’école s’adapte aux nouveaux enjeux de la société. C’est la mise en place de l’école inclusive qui donne droit à chaque élève, quel que soit son handicap, à une scolarité « normale ». Ce sont les projets menés dans les établissements pour que nos enfants soient mieux préparés au monde qui les entoure, comme par exemples l’évaluation des compétences numériques sur la plateforme PIX, les échanges internationaux, la labellisation E3D (développement durable) des établissements… »
Les parents doivent s’impliquer davantage
Elle salue également le travail des équipes pédagogiques afin de lutter contre le harcèlement scolaire. Mais pour la fédération, sans les parents, ce travail ne suffira pas. « Nous invitons vivement les familles à repenser leur rapport à l’école et à s’impliquer davantage dans la scolarité de leurs enfants. C’est là que la coéducation, valeur défendue par notre fédération, prend tout son sens. Nous regrettons par exemple, de ne pas être assez nombreux pour répondre à toutes les sollicitations, que ce soit à l’échelle des établissements ou au niveau départemental.
Nous incitons donc les parents à s’organiser, nous rejoindre pour faire valoir ce droit à une école de qualité pour tous. Participer à un conseil d’école en maternelle et au primaire ou à un conseil de classe ou autre commission au collège et au lycée, ne vous prendra que 3 à 4 heures de votre temps par an. Nous le pouvons et le devons à nos enfants. »
Les parents estiment que, du fait de ce manque d’implication, leurs différentes actions n’ont pas la portée escomptée. « Les 20 propositions de la FCPE pour l’école de demain qui répondent pourtant aux demandes des parents, ne sont pas entendues. La première de ces propositions est « un maximum de 24 élèves par classes de la maternelle au lycée ». Nous n’arrivons pas à défendre une école plus proche des besoins des élèves, comme par exemple permettant, dans un département rural comme le nôtre, aux lycéens de suivre les spécialités qu’ils souhaitent sans devoir changer d’établissement. Nous rejoindre, c’est aussi s’opposer à la réforme du Choc des Savoirs, qui doit s’appliquer dès cette rentrée scolaire et que la FCPE refuse, toujours dans un souci d’égalité des chances et contre toute forme de discrimination. Nous considérons qu’elle ne répond pas à l’ambition de l’école publique qui est de faire réussir tous les élèves en leur donnant à tous les mêmes chances. »
Contact : Conseil départemental des parents d’élèves du Jura FCPE, tél. 07 49 00 47 49, fcpejura@gmail.com, facebook : Cdpe Jura.