Dans une récente chronique j’énumérais quelques insultes cinglantes pour en faire le meilleur usage dans nos perspectives électorales.
Je pensais avoir rendu service.
Las-moi ! Mal m’en a pris ! La Marie-Madeleine Bailly-Salins, une cautaine mal gônée, une ariole du Haut, m’apostrophe avec la verdeur qu’on lui connait :
« Y en a que pour les rattraits ! Mais on sait tout autant ravonner chez nous pour peu qu’on s’y tienne un tant soit peu. Mais comme d’habitude, nous autres, on nous rapatafiole ! etc. »
Et suit une série d’insultes bariolées bien de chez nous, proposées à titre d’exemple, dont je me fais volontiers l’écho. Ne serait-ce que pour me faire pardonner…
Le grand dépendeur d’andouilles est une sorte de grand dadais comtois. Bas de plafond mais haut de taille, il compensait sa niaiserie par ce service de pendre et dépendre les andouilles mises à sécher en hauteur à l’abri des prédateurs. Il ne savait faire que ça mais il le faisait bien et c’est déjà beaucoup dans une province où l’on a bon appétit.
Le beuzenet est un simplet. On ne saurait mieux dire. Le beuzon est le même en plus ahuri, silencieux et têtu. Sans citer des noms, on comprend l’utilité du mot.
La Glaudine est une jeune femme prétentieuse. Heureusement on n’en rencontre plus guère dans nos campagnes non électorales. Au contraire, l’alcool continue ses ravages et l’on aura tout intérêt à ne pas oublier les boillus, les mâchurés, les margonnés, les piachons… tous sont imbus d’eux-mêmes et de copieux alcools forts.
Je sauterai les cagnes, les gandouelles et les voueries. Elles n’ont que le sexe à la bouche alors que tant de sujets bien aussi importants nous préoccupent.
Vous aurez à vous méfier aussi des bécasus. Ce sont de beaux parleurs qui vont s’en donner à cœur joie… J’ai déjà commencé.