Grands mots… Grands remèdes…

Balivernes

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Gérard Bouvier.

Les élections approchent. Nous voici accablés de promesses rutilantes. Il y en a pour tous les goûts. Nous en sommes cernés et chacun est concerné.
C’est le temps des balivernes, des foutaises, des billevesées, des calembredaines, des fariboles, des embrouilles, des sornettes, des carabistouilles, des boniments, du baratin, du bluff, du bobard, du mensonge, du bourre mou, des craques et du blablabla.

N’oublions pas les fakes-news qui ajoutent une note up to date et in the wind à ces promesses.

Nous prendrons nos responsabilités et analyserons les discours dont on nous abreuve.
Nous saurons quel nom glisser dans l’urne. Et le 24 avril 2022 à 20 heures résonnera la musique pouêt-pouêt qui dévoile l’heureux élu qu’on connait depuis deux heures déjà.
Nous suivrons, en direct, sa traversée de Paris dans un concert de flashes, d’avertisseurs et de motards, en tentant de distinguer le visage radieux de l’élu(e) derrière les vitres fumées. Les reporters prendront tous les risques pour nous montrer un bref instant ce visage dont nous sommes soulés depuis des mois à la télé.
Nous aurons un nom. Nous pourrons commencer vers 20h30-20h45 à construire nos banderoles. Il faudra faire vite : elles devront être finies sous peu pour inviter l’élu à la démission puisqu’il sera alors au plus bas dans les sondages. C’est que nous choisissons toujours le pire. Et quand bien même nous en aurions choisi un autre, il deviendrait aussitôt le pire.
Nous sommes les meilleurs infectiologues, d’excellents diplomates, nous savons construire pile-poil notre future politique énergétique. Et prévoir les pandémies et comment s’en protéger. Fastoche !

Mais après chaque élection nous défilons dans la rue pour châtier nos élus et dire que nous n’avons pas su voter.
C’est la poisse.