Dole. Un arbre pour sensibiliser au don d’organes

En plantant un arbre de vie sur les berges du Doubs, l’ADOT 39 et la Ville de Dole ont voulu inscrire l’hommage aux donneurs d’organes dans le paysage quotidien. Un geste symbolique pour rappeler l’importance de se positionner, de son vivant, sur la question du don.

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Un arbre de vie, accompagné d'une plaque pour ne pas oublier les donneurs d'organes.

Ce mardi 25 novembre, l’arbre prend racine là où passent chaque jour joggeurs, familles et spectateurs du cinéma voisin. C’est précisément ce que recherchait l’ADOT 39 : un lieu visible, traversé, presque banal, pour rappeler une réalité qui, elle, ne l’est jamais. « L’initiative d’aujourd’hui s’inscrit dans un hommage légitime aux anonymes qui ont dit oui au don d’organes », a souligné son président, Pierre Noir. Pour ces donneurs qu’on ne peut remercier, dit-il, l’arbre doit devenir un marqueur silencieux mais durable.

La cérémonie, modeste mais dense, a permis de rappeler une évidence trop peu discutée. « Le sujet est délicat et très peu abordé dans des familles lorsqu’elles se trouvent confrontées au décès soudain », a poursuivi Pierre Noir, évoquant « les terribles questions » qui s’imposent alors. D’où son appel à anticiper : « Prendre position, c’est s’informer, c’est choisir. (…) C’est devenir aussi un ambassadeur du don d’organes en parlant autour de soi ».

Un symbole destiné à vivre sous le regard du public

Pour la Ville de Dole, l’enjeu n’est pas seulement commémoratif : il est pédagogique. Le maire, Jean-Baptiste Gagnoux, rappelle que l’arbre, un Ginkgo biloba, « arbre aux 40 écus », a été implanté dans une zone repensée pour favoriser la promenade. « C’est un endroit de passage (…) particulièrement agréable », explique-t-il. L’objectif est clair : que le panneau dévoilé ce jour-là interroge les passants. « Lorsqu’on voit ce panneau, d’aller lire et donc d’interpeller », insiste le maire, convaincu que la sensibilisation se joue aussi dans ces moments inattendus.

La plantation s’inscrit dans une dynamique plus large de valorisation du don d’organes, déjà portée par les manifestations, conférences et actions de terrain des bénévoles. « C’est du travail comme tout engagement », a rappelé Jean-Baptiste Gagnoux, saluant des années d’efforts menées souvent dans l’ombre.