Dole. Le budget primitif 2026 adopté à l’occasion du dernier conseil municipal de la mandature

Réuni ce lundi 1er décembre, le conseil municipal de Dole a adopté le budget primitif 2026. Présenté comme un budget de continuité et de prudence par la majorité, il a tout de même suscité plusieurs réserves et récolté six votes contre dans les rangs de l’opposition.

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Un budget primitif "de prudence" mais adopté, moins six voix contre ce budget.

Pour ce dernier budget du mandat, la majorité a mis en avant la stabilité des équilibres. Le maire Jean-Baptiste Gagnoux a souligné que la fiscalité locale restait à l’équilibre : « Nous n’augmentons pas les taux », a-t-il rappelé, attribuant la légère hausse des recettes fiscales à l’évolution naturelle des bases.

Les dépenses de fonctionnement progressent légèrement, tandis que les recettes restent comparables à celles de l’an dernier. Les investissements, eux, reculent un peu mais se recentrent sur plusieurs chantiers jugés prioritaires : rénovation énergétique du manège de Brack, poursuite du parc urbain, travaux au tennis, voirie et entretien des écoles.

Le maire a défendu une stratégie « concentrée sur les bâtiments les plus énergivores », dans la perspective d’économies futures. La capacité de désendettement demeure autour de huit ans, un niveau que l’exécutif juge « maîtrisé ».

Des interrogations de l’opposition

Face à ce budget de fin de mandature, les élus d’opposition ont engagé un échange soutenu, souvent nourri de relances, témoignage d’un désaccord plus sur les priorités que sur les équilibres globaux.

La discussion s’est d’abord orientée vers le social. Nadine Hermann a interrogé la baisse de la subvention d’équilibre au CCAS, qu’elle juge difficilement compatible avec la situation actuelle : « Dans le contexte que nous connaissons, je ne comprends pas que l’on réduise les moyens du CCAS. »

« Quelle action ne sera plus faite ? » s’est interrogé l’édile, avant d’expliquer que cette diminution est liée à la stabilisation du foyer départemental. « Cela ne remet en cause aucune mission », a-t-il assuré. Dans la même veine, Laetitia Jarrot-Mermet a regretté que cette baisse intervienne pour la deuxième année consécutive.

Les questions ont ensuite porté sur le patrimoine et les investissements. Guillaume Bouteloup a remis sur la table la vente de l’école du Poiset, inscrite au budget 2025 et réapparue en 2026. « Comment l’expliquer ? Et comment répondre aux associations qui cherchent des locaux ? » Le maire a défendu une logique de gestion : « Le rénover coûterait plusieurs millions. Nous assumons de vendre un patrimoine vieillissant pour financer d’autres travaux. »

Un budget primitif adopté

L’élu s’est aussi interrogé sur la rénovation énergétique prévue au TC dolois, si cette dernière n’était pas à des fins électorales. Jean-Baptiste Gagnoux a écarté toute dimension électorale, « c’est une passoire thermique, il fallait intervenir. Je suis un homme de paroles, c’était prévu dans le programme de mon mandat. »

Timothée Druet, enfin, s’est attaché aux indicateurs financiers. Il a pointé une capacité d’autofinancement en recul et une durée de désendettement stabilisée à un niveau plus élevé qu’en début de mandat. « Comment voyez-vous l’évolution pour les prochaines années ? », a-t-il demandé. Le maire a répondu que la Ville avait déjà « ajusté son rythme d’investissement » et qu’il fallait « poursuivre une trajectoire prudente ».

Au terme d’une séance dense mais sans éclats, six élus d’opposition ont voté contre le budget. La majorité l’a adopté, soulignant qu’il s’agit d’un exercice de continuité plus que d’un budget de rupture.