« Le bar a été acheté par Léon Bel, rappelle Jean-Louis Garino. Le but était de faire venir mon grand-père, Pierre, de Saint-Claude avec Eugène Tible et de les faire travailler et jouer au CSL. »
L’institution lédonienne a ouvert ses portes rue Saint-Désiré en 1932. « Après la guerre, Eugène a quitté l’établissement pour devenir professeur de gymnastique et mon grand-père a racheté le fond de commerce en 1945. » Il s’était marié dix ans plus tôt avec Paulette, et ensemble ils ont tenu le Bar des sports jusqu’en 1975 (quand Pierre Garino est décédé).
« Ma mère, Liliane, a pris la suite en 1981 et moi en 2008, poursuit Jean-Louis Garino. J’étais salarié depuis 1989. » Le patron a pris la décision de fermer le 30 juin prochain. « Les gens ne dépassent plus la place de la Liberté. Avant, le centre-ville, c’était l’église Saint-Désiré, regrette-t-il. Le local sera loué en fonds de commerce. »
Souvenirs…
Edgar Faure, copain de la grand-mère, tournage du film Légion, rendez-vous des passionnés d’échecs, des évadés, cantine des facteurs… « Cela a beaucoup changé. On a préparé jusqu’à cent kilos de patates par jour quand il y avait l’armée. Les militaires, les facteurs… ceux qui sont partis ne reviennent pas ! »
